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Le candidat de la Dynamique prône la justice sociale et l'équité.
Vendredi 30 septembre, perron du Hilton Hôtel de Yaoundé, il est 8h. Albert Dzongang, dans un costume sombre échange avec Honoré François Sumo, son directeur de Campagne. Au parking attenant au perron de l'hôtel, attend un cortège de 5 véhicules tout terrain, paré des affiches du candidat de la Dynamique pour la renaissance nationale (Drn). Ils s'apprêtent à faire un tour des marchés de la capitale politique, Yaoundé. Dans les cinq véhicules, composant son cortège, les occupants somnolent encore. «Nous sommes arrivés à Yaoundé dans la nuit du jeudi 29 septembre et avons posé nos valises dans cet hôtel. Juste le temps de rendre
visite aux membres de nos familles, nous nous sommes couché très tard aux environs de 3h, pourtant notre chemin est encore long», confie sous anonymat l'un des chauffeurs.
A 8h 30, les usagers, habitués des lieux, sont surpris de rencontrer l'un des candidats à la présidentielle. Selon Roger T., un gardien en faction à l'hôtel Hilton, « le candidat Albert Dzongang, sur le perron depuis 7h, reçoit les railleries et les encouragements de nos clients». Alors que les gens s'interrogent sur les raisons de sa présence en ces lieux, Albert Dzongang, au téléphone, fait des petits pas. Entre les réceptions de ses coups de fil en langue vernaculaire, on l'entend dire à son épouse, à ces côtés depuis le début de la campagne: «Ils sont où ces gens là, nous devons déjà être en route», «qu'est ce que c'est que cette histoire », «appelés-moi les journalistes des quotidiens Mutations et du Messager qui sont avec nous. Pour les reporters de la Crtv et de Cameroon Tribune, je sais qu'ils ne viendront pas puisque, semble-il, j'aurais été suspendu par des personnes au pouvoir donc j'ignore encore l'identité».
10h, toutes sirènes hurlantes, le cortège se met en branle, direction le marché d'Etoudi. Pas étonnant de voir les chauffeurs de taxi et des piétons scander au passage de son cortège : «il est où ce président. On veut l'argent», en guise de réponse, l'équipe de campagne de Albert Dzongang leur donne le bulletin de vote et trois prospectus sur lesquels sont mentionnés les messages du candidat, destinés aux commerçants, vendeurs à la sauvette et hommes d'affaire. Mais aussi aux étudiants, «aux éternels demandeurs d'emploi» et à ceux qui croient en Dieu.
10h 30, le cortège s'immobilisé au carrefour Etoudi à un jet de pierre de l'entrée de la présidence de la République. Tout à coup, les commerçants des environs accourent vers le candidat avec les mêmes préoccupations «l'argent». De l'autre côté de la route, les quelques militaires de la garde présidentielle en faction prennent leurs Kalachnikovs en main et observent la scène. Quelques 15mn plus tard, un cortège de près de 100 motos viennent l'escorter pour le carrefour du marché Etoudi. La main tendue vers le ciel comme celui de Nelson Mandela lors de sa campagne, il s'avance inexorablement, hué par les uns, et encouragé par les autres.
Il reste égal à lui-même. «J'ai commencé ma visite des marchés de Yaoundé par celui d'Etoudi, parce que je suis venu voir la maison que je vais habiter après le 9 octobre 2011», lance-t-il aux «bendskineurs» qui l'accompagne et à la foule massée devant lui. A 11h 30, il est difficile de circuler en voiture de ce côté de la ville. Ce meeting en plein carrefour a causé un véritable bouchon qui a révulsé les automobilistes. « Monsieur le président dites à vos «benskineurs» de nous laisser le passage, s'exclame un taximen dépassé par les bouchons. Réponse du berger à la bergère : «Quand Paul Biya vous bloque souvent la route pendant des heures pourquoi ne vous plaignez pas», rétorque un «bendskineur». Même le policier du commissariat du 6ème arrondissement n'a pas pu rétablir la circulation.
Que ce soit au marché Central et au marché Mokolo, le message du candidat Albert Dzongang sera le même. « Je viens vers vous aujourd'hui, pour vous confirmer ma disponibilité à lutter pour trouver des solutions aux multiples problèmes que vous rencontrez chaque jour dans l'exercice de vos métiers. », a-t-il expliqué aux commerçants. A chaque escale, c'est par l'exécution de l'hymne national qu'il prenait congé de la population. Albert Dzongang quittera la capitale Yaoundé à 16h 30, après un bref détour dans les studios de la chaîne de télévision panafricaine «Vox Africa», pour l'enregistrement de l'émission «face au peuple».
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