Alors que chaque jour une ou plusieurs sorties pathétiques de Nicolas Sarkozy et/ou de ses zélotes viennent rabaisser encore un plus le niveau de la politique française, il est bon de prendre un peu de recul (une fois tous les 600 posts, cela ne peut pas faire de mal)…
D’où cette citation de François Mitterrand qui explique clairement et simplement ce qu’est la sociale-démocratie sans pour cela faire appel des concepts plus ou moins galvaudés, mais en leur préférant le pragmatisme :
"Nous aurions pu être léninistes, bien plus radicaux, et ne pas faire de compromis avec nos adversaires. Mais naturellement, c’est impossible : il faudra se contenter de nos résultats. La sociale-démocratie peut transformer durablement les choses. La radicalisation conduit à la dictature : alors il vaut mieux s’abstenir ! Je me sens social-démocrate, c’est-à-dire que je ne tente jamais une réforme quand je suis sûr qu’elle échouera…"
(Cette citation est tirée de C’était François Mitterrand, de Jacques Attali. Livre passionnant sur l’ancien président de la République écrit par celui qui fut 20 années durant l’un de ses plus proches conseillers. Livre surréaliste parce qu’écrit en 2006 par un Jacques Attali soutenant Laurent Fabius lors la primaire du PS, donc essayant de se faire passer pour un homme de gauche. Livre insupportable tant l’auteur y apparaît imbu de lui-même allant jusqu’à sous-entendre que c’est lui qui a fait élire François Mitterrand. Bref on y retrouve tout Jean Attali : sans aucun doute un homme d’une intelligence hors norme, mais tellement prétentieux qu’il se refuse à se soumettre au suffrage universel, se préférant éminence grise, mais n’acceptant de ne pas toujours avoir raison… comme le démontre parfaitement son pétage de plombs contre ceux qui n’ont pas glorifié à leur juste valeur ses 316 propositions.)
Entre François Mitterrand, en dépit de ses défauts, mensonges et échecs, et un président bling-bling et vulgaire (au point de lâcher face caméra "casse-toi, casse-toi alors ! Pauvre con va..."), c’est peu de dire qu’en un quart de siècle, la politique française a régressé…