Duel de deux puissances défensives ce soir à Baltimore, alors que les Ravens reçoivent les Jets. Un match de puristes en perspective. Je m’attends donc à switcher à Family Guy avant même la fin du 1er quart.
Et bien non! On a quand même un solide début de match. Après un drive écourté, les Ravens dégagent et les Jets reprennent loin dans leur territoire. Sur le premier jeu, Ed Reed blitze Mark Sanchez et lui fait échapper le ballon. Le fumble est repris par Jameel McClain qui trotte les quelques verges qui le séparent de la zone des buts. Les arbitres révisent le jeu parce que le fumble pourrait ne pas en être un à cause de, genre, un tuck rule ou une autre marde de même. Après la reprise vidéo, le fumble et le touché sont confirmés. Si c’était les Pats, sûrement que ç’aurait été renversé. 7-0 Baltimore.
Sur le kickoff suivant, Joe McKnight pogne le ballon loin dans sa propre zone des buts et s’échappe tel un sanglier dans un parking. McKnight traverse le terrain sur 107 verges. Quel marchand de vitesse! Et dans le temps de dire « Rex Ryan is a foot fucker! », le score est déjà 7-7.
Les Ravens ajoutent à leur avance avec un FG de 38 verges suite à un bon drive où l’on constate encore une fois que Ray Rice est bon en crisse. Et après un 3-and-out des Jets, les Ravens en rajoutent encore avec un TD dudit Rice après un autre bon drive. Ils varient bien leurs jeux et, bien que Joe Flacco joue un peu trop souvent avec le feu en attendant trop avec le ballon, ils avancent assez aisément. 17-7 Ravens.
Les Jets reprennent mais pas pour longtemps. Un mauvais snap échappe à Mark Sanchez et les Ravens recouvrent le ballon dans le territoire des Jets. Mine de rien, c’est déjà le 3e fumble des Jets (dont deux perdus) et Baltimore profite amplement de ces erreurs. FG de 38 verges de Billy Cundiff et c’est 20-7 Ravens.
Après un échange de punts, les Jets ont le ballon à leur ligne de 29 et Sanchez se fait ramasser par Haloti Ngata alors qu’il commence à décocher une passe. Le ballon part vers le haut et tombe dans les mains de Jarret Johnson qui retourne le fumble pour un 2e TD défensif dans la première demie. Les refs révisent le jeu et, encore une fois, tranchent en faveur des Ravens. Ce n’était pas une passe vers l’avant, c’était bel et bien un fumble et c’est maintenant 27-7 pour Baltimore. Rex Ryan est en beau joualvert.
Ça s’améliore pas pour les Jets qui continuent à rusher à l’attaque. Ils doivent encore une fois dégager mais les Ravens leur rendent à leur tour un gros service en lançant une stupide interception dans les mains du LB David Harris qui court ensuite jusqu’à la zone des buts. Sur le jeu, Flacco a visiblement fait une feinte de trop puisque même Ray Rice a été confus par le geste. 27-14 Baltimore avec 3 TD défensifs à date. Quel drôle de match. Pas drôle comme un clown mais drôle quand même.
Les Jets ajoutent un FG avant la mi-temps. 27-17 Baltimore et c’est finalement le temps de regarder l’épisode de Family Guy.
La 2e demie reprend là où on l’avait laissée : Flacco se fait plaquer et échappe le ballon qui est repris par Marcus Dixon. Sur le jeu suivant, Sanchez se fait intercepter par Lardarius Webb qui retourne le ballon 73 verges pour le 4e TD défensif de la soirée. 34-17 Baltimore à la fin du 3e.
À eux deux, Sanchez et Flacco ont maintenant complété 18 passes en 56 tentatives avec 6 revirements. Holy shit!
Un quart rempli de passes incomplètes et de punts plus tard, le match se termine dans l’indifférence générale. Les Ravens remportent une rencontre loufoque et, somme toute, pas mal plate. La première demie promettait parce que beaucoup de points ont résulté du tas d’erreurs des deux équipes mais la deuxième demie a été tout autant remplie d’erreurs sans que ça produise quoi que ce soit d’excitant, à part le TD de Webb. Yaaawn!
Les Jets terminent le match avec 38 verges par la course. Par la passe, Sanchez finit 11 en 35 pour 119 verges, 0 TD, 1 INT, 3 fumbles. Flacco, de son côté, 10 en 31 pour 163 verges, 0 TD, 1 INT, 1 fumble. Quel fiasco! Mes yeux saignent. Je proteste vivement à la ligue : ces deux équipes me doivent maintenant trois heures et demi de mon précieux temps.