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J’aurais voulu ajouter ma voix
Au grand concert qu’offre Dame Nature
Ma voix est bien terne au regard de cette symphonie
*
Cavalcade des eaux torrentielles
Pépiements et chants d’oiseaux
Que ma pauvre et maigre science ne savent identifier
Cri strident de marmottes de rives en rives
Feulement du vent dans les pins bouleaux et saules
.
Nul besoin de chef ou de partition
Tout s’orchestre en harmonie vitale
Cris d’amour ou de prévention
Ponctuations de maigres silence
Soulignant la majesté de l’hymne
Rien ne manque au concert
*
Les hommes y ajoutent leur touche
En voix éparses dans l’attention de l’aube
Moteurs hurlants sur les routes hasardeuses
Vols inopinés pour quelque direction fantôme
.
Le chant se fait alors tonitruant
Oblitérant tout le reste
Et le reste demeure coi
*
Le soleil affleure à peine sur les roches sommitales
Que déjà nous voilà au terme de l’ermitage
Les heures à venir devront être dégustées
Ultimes lampées de bonheur pur
Avant la descente obligatoire
.
La vie peut avoir un autre goût
Y poser la langue vous ouvre la porte de longue attente
.
Saint-Paul sur Ubaye, 20 août 2011
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