Jour 0 : La Mongolie

Les vacances. Il n’y a rien de tel. En cette fin de mois d’août, j’étais partie pour une quinzaine de jours à me la couler douce, chez moi dans cette bonne vieille banlieue parisienne. A me lever à pas d’heure, allumer le PC, faire chauffer l’eau pour le thé, surfer dans mon petit microcosme virtuel de fanas des cinématographies asiatiques. Quelques tartines de Nutella. La douche vers 14, 15 heures. La vie de rêve quoi. Affalé sur son canapé à la façon d’Al Bundy, un film pour fond sonore, je me levais ce matin là pour profiter pleinement de ces congés payés. J’allais traîner mes guêtres sur les forums de Hong Kong Cinémagic (m’embrouiller et m’amouracher avec Léo Ho Tep, scruter aussi les derniers potins de P’tit Panda), de Hkmania (et son blog également pour voir si Cherycok n’avait pas encore craqué son slip avec ses notations de fanboy) et feu Cinémasie accessoirement avec des news dont la source est Google (c’est vaste). Xavier, tu me manques (c’est dit). J’irais également faire un tour dans le boui boui d’Eiga Gogo ! voir si Martin avait enfin mis une nouvelle mise à jour à l’image de Nihon Eiga, tout aussi avare (mais pas de mauvaise foi). Je passerais sans doute jeter un coup d’œil sur les bisseries japonaises d’Oli et son Echec et (ciné)mat, ainsi que les Bulles de Japon du père Olrik, voir surtout si entre temps, il aurait dégotté quelques nouvelles bijins à se mettre devant les mirettes.
 Oh oui, je m’apprêtais à commencer les vacances comme il se devait en me torchant allégrement du remplissage creux des colonnes d’AsiaFilm de Bob la Bile et voir s’y East Asia était toujours aussi violet. J’aurais bu l’apéro frais chez Drink Cold, aurais pris mon repas au Canard du Mékong pour finir avec l’addition du côté d’1kult et des nouvelles sorties DVD/BR. Je serais allé me promener du côté de Kurosawa Cinéma. Je n’aurai pas non plus oublié de faire un tour à l’international chez Nico et son Filmosphère ainsi que l’Impossible Blog Ciné de l’ami David, voir toutes les choses qui nous séparent et nous rapprochent de plus en plus (Ah l’amour vache !). Je serais également partie loin, visiter les contrées de Thaï Film Journal, Love HK Film ou encore Sindie Only. Je me levais donc, la caboche dans le pâté. Je m’arrêtais dans le couloir de l’appartement, fixais deux sacs de sport devant la porte d’entrée ! (Oups, Diana me vire ?) Je m’avançais jusqu’à l’entrée du salon, deux passeports sur la table basse ainsi qu’un billet électronique.  - Tin, tiiiinnn… C’était Diana qui venait de sortir de la cuisine et qui venait par la même occasion de me mettre les jetons. - Euh, ouais ? - On s’en va. - Ok… et où ? - En Mongolie. - Mongolie… ? C’est où ça ? - Asie de l’Est. - Si je ne connais pas, c’est impossible que ça se trouve là-bas. - Et pourtant. - Et on va y faire quoi au juste ? - Du tourisme.- Ils ont un club Med là-bas ?- Oh que non. - Des hôtels cinq étoiles ?- Pas où l’on ira. - Le Wi Fi ?- Pas où l’on sera. - Je suis obligé de venir ?- On décolle dans quelques heures. Prends ta douche, brosse toi les dents deux fois, mon père passe nous prendre. Ensuite on décolle de Roissy Charles de Gaulle. Escale à Moscou, puis direction Oulan-Bator. - Où-lane-quoi ? Bad.La Mongolie… Ca me cause finalement, c’est ce pays où... mais si… y a… voici donc trois idées reçus que j’ai de ce bled alors que je prends ma douche :1. En Mongolie, il n’y a que des nomades.2. En Mongolie, les villes et la modernité n’existent pas. 3. En Mongolie, on ne mange que du Yak. Après 11 heures de vol, 5 pour rejoindre Moscou, puis 6 pour Oulan-Bator (Ulaanbaatar), nous atterrissons à l’aéroport Gengis Khan. Ça y est nous sommes en Mongolie !
Illitch Dillinger