1253.- A peine sept jours après mon exploit insensé de terminer les 100 km de Millau, me voilà sur les routes de France pour faire mon tour de mes amis tout en participant à des courses.
Mon objectif ultime de l’année étant écoulé, je suis d’avantage attaché à l’objectif de digérer au mieux l’immense effort qu’il a nécessité qu’à épuiser plus mes réserves vitales, mais cela me fait bien plaisir de revoir mon ami Raf et sa gentille famille : sa femme Isabelle et Clara que j’appelle affectueusement « La Petite ».
Le but de mon pote est de passer sous l’heure et le mien de retrouver Max dont j’avais fait la connaissance l’année passée et qui m’avait servi de lièvre au début de la course avant que je ne le perde sur les berges de la Saône.
Lilian était de la partie comme supporter et Grégory de la Runnosphère qui s’essayait sur le semi mais je n’ai vu ni l’un ni l’autre, étant occupé à mes petites affaires notamment à m’inscrire au moment de récupérer le dossard étant donné que j’avais oublié de le faire ! Fort heureusement, le RuninLyon reste une manifestation où l’on peut encore s’inscrire au dernier moment mais je ne le tenterai pas l’année prochaine. Raf a décidé de s’entraîner d’arrache-pied pour finir son premier semi et je serai là pour courir la même distance.
Revenons sur la ligne de départ, avec Raf nous arrivons une demi-heure avant au pas de course tranquille pour ne pas nous présenter froids comme l’année dernière. Je fais quelques accélérations sous les ponts du Rhône et nous retrouvons l’ami Max avec qui j’ai pas mal échangé et qui a choisi une orientation plutôt trail et plutôt tri.
Sur le papier j’ai un meilleur record personnel que lui mais en bon mélomane fan de métal et de du Hellfest à Clisson, c’est un combattant et il ne va pas se laisser dominer aussi facilement.
La grande nouveauté est la création de sas par niveau, cela reste du déclaratif mais si on joue le jeu c’est bien organisé. Les concurrents des trois courses sont ainsi rangés par allure : je m’étais inscrit dans le sas B, donc avec les 40-45’ au 10 km, 1h20-1h40 au semi et 3h15-3h30 au marathon.
Il n’y a pas eu de cohue et aussitôt après le coup de feu, correctement échauffé je pars comme une balle. Max est dans mon sillage et arrive à me suivre malgré tous les zigzags que je fais pour me frayer un passage.
Au 3ème km il arrive à mon niveau et après un kilomètre côte à côte, il attaque par la droite et tente une accélération. Très vite je décroche et tout en maintenant mon allure, j’ai plus de mal à le suivre du regard. 4.500 mètres après le départ c’est déjà le ravitaillement, je n’ai pas du tout soif mais il me reste un tiers de ma bouteille sur les bras et j’essaie de la finir mais à 13,5 km/h c’est plus dur donc je ralentis pour me faire les trois dernières gorgées.
Je cours entre une grande brune aux jambes interminables et une petite blonde nerveuse qui ne veut pas céder un pouce et qui se débat comme une gazelle et essaie d’être devant moi. Sans me désunir, j’arrive à son niveau et la dépose doucement lors d’une montée sur un pont quand on quitte les voies sur berges pour revenir sur Bellecour.
Le parcours fait un coude et j’aperçois Max qui me fait « on se rejoint à l’arrivée ! », il a deux minutes d’avance et sera irrattrapable d’autant qu’il accélérera comme un damné à 800 mètres de la ligne d’arrivée.
Il me reste encore trois kilos et j’avale un gel ultra boost pour exploser sur le dernier tiers de la course. Je n’ai pas ressenti de coup de mou, ce qui m’inquiète un peu et je me remets à penser à Millau où j’alternais marche et course à très petite vitesse, rien à voir avec le rythme de fou ici présent.
Je suis content, ne lâche rien mais sans trop me forcer arrive sur la Place. L’année dernière le parcours était par trop sineux et nous faisait emprunter toute une enfilade de petites rues où nous avions dû mal à accélérer, là c’est plus roulant et propice à une bonne perf.
J’accélère quand j’entends la voix du speaker et je passe le tapis rouge 46 minutes après en être parti, je suis content et pas trop usé par l’effort.
Je retrouve Max et le félicite car il a fait une superbe course et a battu son record personnel sûrement poussé dans ses derniers retranchements par ma présence et sa volonté d’autant plus grande de bien faire, Bravo Champion !
Nous retrouvons Raf content d’avoir fait son objectif ainsi que d’autres runners, quel agréable moment ce débrief d’après course. Pas le temps de se prendre une binouze car tout le monde est attendu au déjeuner et pour l’occasion, ce sera wrap de filets de poulet grillés au barbecue et un délicieux gâteau aux macarons de chez Sève, on ne peut vraiment pas en rater une miette !
Pour finir, j’ai passé un excellent week-end dans la Cité des Gaulles et je remercie Isa, Raf et Clara pour leur gentil accueil et les retrouverai avec plaisir à la SaintéLyon le 4 décembre prochain.