Edito du 02 octobre 2011 : Ma liste de souhait pour Noël

Les fêtes se rapprochent à petits pas et déjà des idées de cadeaux jaillissent de ma tête enfumée. Oh pas des cadeaux pour vous, je crois savoir que vous n’avez pas été très sages. Non, des cadeaux pour moi, pour mon usage personnel de moi à moi au travers moi.

En première instance (hop, vocabulaire juridique), j’affectionnerai au plus haut point un simulateur de manifestations urbaines, avec cohorte intégrale des drapeaux officiels, noirs, rouges et noirs, rouges, noirs et rouges … CNT, CFDT et CGS (Confédération des Gamers Solitaires). Il va de soi que devront être inclus un moteur physique faisant la part belle aux tomates pourries, bien sûr, aux œufs frais, pourquoi pas, et aux Tazers, évidemment, avec une option vol de képi ou, soyons fous, de tonfa en Quick Time Event. J’espère que je pourrai y montrer mon arrière-train avec la police au cul (attention jeu de mots) et que des poursuites à travers les ruelles sombres et glauque des Pigalle du monde entier ponctueront l’aventure, comme dans un remake à peine déguisé de Mirror’s Edge. Ce ne serait parfait qu’avec l’adjonction de pavés à fort pouvoir contondant et de head shots à coups de canettes de bière bon marché.

En deuxième instance (recyclage de mot), je sauterai de joie à l’arrivée d’un simulateur de lecture de prompteur. Oui je suis très simulateur aujourd’hui. Ainsi, à l’image d’un guitar hero, il faudrait maintenir ton égal et professionnel à la lecture des infos des mondes connus et méconnus et bien conserver sa posture d’homme-tronc. Il serait parfaitement bienvenu d’y adjoindre des combos « évitement des euh … » et des furies emphase et étonnement contrôlés. Le tout serait mis en branle avec un système webcam-kinect et se devrait de comporter les plus grands noms du journalisme : Jean-Pierre Pernaut, Laurence Ferrari et inévitablement Gilles Bouleau (aucun lien de parenté). Le tout au travers d’une campagne qui verrait défiler conflits à Islamabad, famine à An Nuhüd, dégâts des eaux chez Ghislaine de Merdrignac ou hausse (catastrophique) du chômage de 0.12 points.

En dernier recours, si mes deux premières requêtes tombaient à l’eau, faute d’un public et d’un marché, je prierai pour l’avènement d’un STR de désobéissance civile, comme a pu l’être un peu Hooligans en son temps. Un peu parce que seulement désobéissance et aucunement civilité. Le choix des armes sera crucial, une faux se révélant par exemple d’une belle efficacité, notamment médiatique, pour découper le maïs transgénique des méchants agri-capitalistes. Il y serait question de refus de payer sa taxe d’habitation, comme l’aura admirablement accompli l’ami Thoreau, auteur même du terme « désobéissance civile ». Nous pourrons sans doute faire des grèves de la clope, pour montrer qu’on en a, et éteindre la télévision, acte criminel par excellence. Les Gandhi, King et autres Chavez en seraient ravis, même dans leur sommeil éternel.