J’ai été invitée par un ami il y a quelques temps (je suis un peu en retard sur mes billets), au vernissage d’une exposition au Royal Monceau à l’occasion des 60 ans du collectif Picto. Picto, c’est le premier laboratoire photographique européen, créé en 1950 à Paris par Pierre Gassmann, le tireur attitré des grands talents photographiques de ces années d’avant et d’après guerre.
Pour moi, le Royal Monceau, c’était le summum de la branchitude : un hôtel redesigné par Starck, des ambiances joyeusement déstructurées, des restos où tous les sièges sont différents parce que le contraire est juste boring. Et bien, je dois dire que j’ai été totalement bluffée par le lieu. Loin de l’idée bobo superficielle que je m’en faisais, j’ai découvert un hôtel certes au top de la hype, mais entièrement tourné vers l’art : avec des oeuvres partout et surtout là où on s’y attend le moins, un « art concierge » qui peut vous conseiller sur les expos à voir et les galeries en vogue (notamment par le biais d’une newsletter plutôt bien faite qui est distribuée dans les chambres et pour le reste du monde, accessible via le blog Art for Breakfast), un personnel extrêmement aimable…Bref, une excellentes surprise.
Après la visite de l’hôtel, nous sommes allés voir l’exposition du collectif Picto sur la convivialité dans la galerie de l’hôtel appellée Art District. Intitulée « Regards croisés sur 60 ans de photographie », l’exposition figure des clichés de 43 oeuvres, choisies par le curateur du Royal Monceau parmi les photographes complices du collectif. Parmi eux, des petits jeunes type Robert Doisneau ou Cartier-Bresson et des photographies prises pour l’occasion.
Aussi exposée dans l’hôtel, Isabelle Chapuis, lauréate du Prix Picto 2010 de la Jeune Photographie de Mode. Elle présentait deux séries, Exode, qui lui a valu son prix et « Collants », une série magnifique inspirée des mi-bas que portent les Chinoises (photo que j’ai mise en tête de l’article).
Bilan de la soirée : une très bonne expérience. L’expo passe encore cette semaine et celle qui est prévue par la suite a l’air tout aussi bien. A refaire donc.