Sexe à 20, rugby à 15 et Guignol tout seul

Il y a une scène hilarante dans "(S)ex list", le film de Mark Mylod qui sort mercredi 5 octobre. Ally se met en tête de ne pas dépasser 20 partenaires sexuels pour se conformer aux résultats d'une enquête idiote. Elle part donc en quête de l'ex de sa vie. Elle rencontre l'un d'eux, Barrett, devenu gynécologue, dans son cabinet. Mais il ne se souvient pas d'elle, alors qu'ils ont couché ensemble pendant trois mois. Heureusement, la mémoire lui revient lorsqu'elle écarte ses cuisses pour les poser sur les étriers :«Oh ! Ally, bien sûr !», s'exclame Barrett. Etant bon public pour ce genre de répartie, j'espère rire autant à cuisses, pardon, gorge déployée pendant tout le reste du film.

Histoire d'être sûr de me marrer, je devrais aller voir "La tentation des Gones", à Lyon. Chargé d'emmener un pot de confiture à la fiancée de Gnafron, Guignol ne résiste pas au plaisir d’en goûter… un tout petit peu… Et encore un tout petit peu… Du GRAND guignol en perspective. Mais il y a un petit grain de sable dans ce scénario bien huilé. En effet, le grand flic lyonnais Michel Neyret médite en ce moment derrière les barreaux sur les soupçons de corruption, trafic d’influence, association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants qui pèsent sur lui… Sans gendarme avec son gros bâton pour lui tomber sur le râble, Guignol n'a plus personne pour l'empêcher de s'empiffrer de confiote. La fin du spectacle risque d'être chaude, colorée et légèrement âcre pour les jeunes spectateurs du premier rang.
Tant qu'à rester dans la tradition, samedi 8 octobre, je serai devant mon écran plat pour suivre le duel ancestral France-Angleterre à l'Eden Park d'Auckland (quart de finale de la Coupe du Monde de Rugby). Vu les calamiteuses prestations des Bleus depuis de la compétition, il faudrait un miracle pour que le quinze de la Rose s'incline. Quelques minutes avant le dernier France-Angleterre, en finale de la Coupe de Monde 2007, Bernard Laporte avait fait lire à ses joueurs la dernière lettre de Guy Môquet. Avec le résultat que l'on sait. On devrait peut-être la traduire et la glisser sous la porte du vestiaire des Anglais. Perdu pour perdu…