Je n'aime pas acheter les choses parce qu'elles sont les dernières nouveautés à avoir. J'aime les acquérir parce qu'elles me plaisent et que je m'y sens bien. Lorsque j'ai vu ces chaussures Miu Miu en feuilletant les magasines de mode, j'ai tout de suite su. Le talon haut et incurvé dit « banane », la forme « low boots open toes » et bien évidemment les paillettes. Car voyez-vous, j'ai un gros potentiel disco qui sommeille en moi (oui,oui).
Puis, j'ai commencé à voir ces chaussures un peu partout. Chez Garance, Betty, Tendances de Mode, puis sur toutes les « It-girls » comme Alexa Chung et j'en passe. Et là, j'avoue que ma ferveur s'était quelque peu essoufflée, voire quasiment éteinte. A quoi bon, avoir une paire de chaussures si tout le monde à la même ? Suivre la masse comme une bonne moutonne qui s'est abreuvé ô combien de Vogue/Glamour/Grazia tout le mois de septembre ? Non. Ca ne se passerait pas comme ça. C'était sans compter sur ma visite hebdomadaire au Bon Marché.
Semaine 1 : Ah oui, tiens elles sont encore là celles-là ? (Dédain/envie) je passe mon chemin.
Semaine 2 : Très bien, je n'ai qu'à les essayer comme ça si jamais elles ne me vont pas j'aurai une bonne raison de résister et j'arrêterai de me faire du mal. Elles me vont. Pire, je sens une
attraction irréfragable, une fusion pédestre, une communion du pied (si, si). Une dame passe par là et déclame un « elles sont magnifique » où comment remuer la paillette dans la plaie.
Je rend la paire au vendeur et lui dis que « je vais réfléchir » il me dit de « ne pas trop réfléchir quand même, il n'y en a qu'une par pointure ».
Semaine 3 : C'est l'introspection. Les sentiments se mélangent, je suis perdue. Je pense même à acheter une paire de Louboutin à la place. Un de mes amis mais au goût assuré me dit que Paris Hilton porte des Louboutin et me remet dans le droit chemin. Il me dit que c'est à moi de les faire vivre ces chaussures avec ma personnalité et que pour ça, il ne se faisait pas de souci. Merci ! Je suis revigorée, apaisée, je suis sur la bonne voie.
Semaine 4 : Je me rends chez Miu Miu. Il reste très peu de paires disponibles, le vendeur me dit qu'ils ont été assaillis par la Fashion Week. Je demande tout de même au vendeur s'il leur reste celle-ci dans ma pointure. Oui, ce sont les seules. Je ressens les mêmes sensations que lorsque j'ai fait Space Moutain, la peur de mourir en moins. Ca y est, elles sont à moi. Et je compte bien les porter « A la mode de Réjane ».