Personnellement, règle générale, quand ils ne me font pas rire par leur ridicule démarche, les films de zombies n'ont qu'un seul effet sur moi: ils m'ennuient. C'est un thème qui me semble tenir à une seule idée, idée qui, une fois qu'elle fût exploitée correctement par un cinéaste, n'a plus de jus a fournir pour d'autres films, qui semblent alors de banales répétitions de cette idée.
Il existe cependant une exception à cette règle: le très hilarant Shawn of the Dead, comédie britannique déjantée sur le thème... et qui clouait une fois pour toutes le cercueil du zombie en ce qui me concerne. Comment, après ce film, regarder sérieusement un film de zombie (déjà que j'y arrivais à peine avant)?
Il semble que Frank Darabont ait décidé de s'attaquer à la question, en adaptant une série de romans graphiques intitulée The Walking Dead. Et comme un ami m'a prêté le DVD de la saison 1 (*), j'ai décidé d'y jeter un oeil... un épisode, pour voir.
Il faut dire que je pense généralement du bien de Darabont. Il est le réalisateur du superbe film The Shawshank Redemption, entre autres adaptations réussies d'oeuvres de Stephen King (on lui doit aussi The Green Mile et The Mist), alors son nom au générique donnait une chance à la série.
Mon verdict: Que dire, sinon que ce n'est pas mauvais?
Les trois premiers épisodes, entre autres, sont particulièrement réussis (une fois passé, pour moi, les fou rires inévitables à la vue des zombies). Le reste de cette très courte saison de six épisode, est moins bien. On se répète, on laisse aller des ficelles un peu grosses, on évite habilement d'expliquer certains éléments moins crédibles, mais dans l'ensemble, ça se laisse regarder avec un certain intérêt et ce n'est pas mal fichu du tout. C'est aussi au cours des premiers épisodes que les éléments les plus originaux sont présentés; Je pense à cette scène où Rick arrive à cheval à Atlanta par une autoroute désertée, par exemple, qui est une belle trouvaille.
En fait, la série rappelle le point de vue de certains romans de Stephen King (The Stand et The Mist sont les premiers qui viennent à l'esprit), même si King n'a pas écrit de romans de zombies. Mais comme je ne connais pas l'oeuvre originale, je ne peux juger si cette similitude de traitement y était déjà repérable ou si c'est la présence de Darabont aux commandes qui a influencé la série en ce sens. Je parle ici de la petite communauté représentative de la population américaine moyenne qui se forme autour d'un petit groupe de survivants, des tentions inévitables qui s'en suivent et du traitement des rencontres avec d'autres survivants ou groupes de survivants. Même si ce traitement repose inévitablement sur la présence de quelques personnages plus clichés (l'abruti violent et raciste, le batteur de femme, le policier brave et leader, etc), la dynamique qui est développée au fil des épisodes fonctionne plutôt bien et permet au spectateur de poursuivre d'un épisode à l'autre malgré les quelques carences du scénario.
Je dirais bien que si j'ai trouvé ça pas mal, les vrais amateurs de zombies doivent trouver que c'est un chef d'oeuvre, mais comme je ne sais pas pourquoi ils aiment les films de zombie à l'origine, difficile de dire si The Walking Dead sera leur tasse de thé. (La cote de la série atteint un respectable 8.8 sur l'IMDb).
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(*) Pour ceux que ça intéresse, la saison 2 sera diffusée à compter du 16 octobre prochain. Elle doit comporter 13 épisodes.
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