Lors de son premier concert, il y a exactement un an, à un jour près, l'Américaine Chris Pureka avait suscité un véritable engouement qui s'était traduit par un record de ventes de disques. Rebelote, hier. La folkeuse a littéralement été assaillie par les spectateurs castois à l'issue de son set, vendant la quasi totalité des albums qu'elle avait apportés. Il est vrai que l'Américaine n'a pas donné dans la demi-mesure. Son set tonique, jouant sur toutes les cordes de l'émotion, a véritablement scotché les 160 personnes présentes. Lorsqu'elle monte sur scène, flanquée de son guitariste Sebastian Renfield, ce petit brin de femme semble se cacher derrière ses mèches rebelles en forme d'accroche-coeur. C'est à peine si l'on entend son "thank you", prononcé du bout des lèvres lorsque le public castois l'accueille dans un tonnerre d'applaudissements. Mais d'emblée, lorsqu'elle entonne l'un des refrains hypnotiques de son nouvel album, "How I learned to see in the dark", la messe est dite. L'Américaine timide se transforme en bête de scène, sa voix assurée se mêlant de jolie façon à celle de son accompagnateur. Chris Pureka s'est dessiné un univers bien à elle, mais celui-ci n'a de toute évidence rien d'hermétique, si l'on en juge à l'accueil qui lui a été réservé. "L'an dernier, lors de ma mini-tournée européenne, Cast fut déjà l'une de mes étapes préférées. Je peux vous assurer que je ressens la même chose aujourd'hui", confiait-elle entre deux ballades. Chris Pureka a été adoptée par les Castois. A quand la prochaine ?
Le retour de "Crocodile Dundee"
Avec son nouvel album, "Caravan", dont il a présenté, hier, les meilleurs extraits, le "Crocodile Dundee" de Fremantle a visiblement enrichi sa palette de compositeur. Sur scène, les morceaux s'enchaînent sans pause, explorant des avenues jusqu'ici assez peu visitées, notamment lorsqu'il livre une version superbement dépouillée (seulement piano et voix) de "Last days of winter" (extrait de son précédent album "Three boxes"). Comme à chacune de ses prestations, le kangourou ne déteste pas non plus aller se frotter à l'audience version unplugged. Debout sur une chaise au milieu du public, la guitare en bandoulière, il a ainsi repris, sans ampli et à la manière d'un ménestrel, plusieurs de ses refrains les plus connus. D'un contact facile et toujours disponible, Carus Thompson a lui aussi longuement rencontré le public en fin de soirée, signant moult autographes à des fans restés fidèles depuis sa première prestation. L'Australien est désormais chez lui en terre castoise et le public d'ici le lui rend bien.
Mention spéciale aussi pour le guitariste Ludovic Le Signor, le local de l'étape, qui a ouvert la soirée en douceur avec ses arabesques acoustiques. Un jeu limpide et des compos soignées pour une première partie intimiste à souhait.
LA SOIREE EN IMAGES
(Chris Pureka et Sebastian Renfield, hier soir à Cast).
(Carus Thompson)
(Rencontre d'après set avec des "Carusettes" de la première heure.)
Merci à Lena pour les photos.