Toute photo : FMG © 2011
Ce deux octobre deux mille onze, j’ai nagé dans notre petite piscine. Et c’était bien agréable ! Cela fait des années que je dis que nager après le 15 août relève de l’exploit climatique. Voilà qu’un mois et demi après cette date fatidique, j’ai pris plaisir à plonger dans cette eau limpide et à y rester quelque temps ! Y a plus de saison !
Cependant, faudrait pas croire. Le climat des journées que nous vivons ces derniers jours est vraiment exceptionnel et nous n’y voyons – avec raison – que le bon côté. Comment pourrions-nous nous plaindre de cette lumière et de cette chaleur que nous offre cet été indien (qui n’en est pas vraiment un) ? N’empêche, nous ne voyons sans doute là que le versant positif d’un changement climatique qui globalement est plutôt inquiétant.
Le soleil de ces derniers jours est évidemment bien plaisant (et je me répète, on aurait bien tort de s’en plaindre). Il est cependant bien bas, ce soleil. Il a beau brillé de ses mille feux, nos panneaux photovoltaïques n’en profitent malheureusement que fort peu. L’ombre des arbres l’empêche de donner toute son énergie. Même notre herbe a beau en profiter une bonne partie de la journée, elle ne parvient pas à sécher. Quoi qu’on en pense, nous sommes bien en automne.
Pendant ce temps-là, Hugo reste à l’ombre et se morfond. Il se dit que le monde a définitivement perdu la boule. Sa boule. Depuis quelques années, Hugo contemplait une belle boule en Terre. Pendant l’été, des jeunes sont passés par là. Ils se sont demandé – mais se sont-ils seulement posé la question ? – ce qui se passerait si le monde tombait sur la tête d’Hugo. Ils ont essayé en prenant la première Terre qu’ils ont trouvée. Cette Terre n’a pas résisté au choc des générations. Elle a définitivement cassé. Hugo n’a plus qu’un vulgaire ballon de basket à contempler, complètement pourri.
Mais c’est le monde qui est pourri. Ce monde où le vandalisme – public ou privé - devient une denrée tout à fait banale, une simple monnaie quotidienne.
Je me demandais comment je finirais par en parler. Cette Terre cassée n’a pas beaucoup d’importance. Ce n’était qu’une boule. Mais sa rupture témoigne peut-être de la bassesse dans laquelle nous vivons désormais. Ce n’est pas ce soleil chaleureux qui y changera quelque chose : nous sommes bien en automne. Pas seulement au niveau des saisons. Mais dans la vie. Automne du respect. Automne de l’amitié. Automne de la confiance. Il fallait le dire. Ça, c’est fait !