Qu'elles s'appellent Dia, Ed, Carrefour, Auchan, Monop, ou Leclerc, les enseignes de la grande distribution se caractérisent par leur indéfectible soif de profits sur le dos des producteurs - régulièrement en conflit avec les agriculteurs, des clients, et surtout des salariés aux conditions de travail déplorables, aux horaires atypiques et aux bas revenus...
La semaine dernière nous nous félicitions de la condamnation de l'enseigne Dia qui avait licencié des salariés refusant de travailler le dimanche.
Hélas, cette décision n'a pas entamé la volonté du patronat de banaliser le travail dominical :
A Clamecy, les salariés d'Auchan se regrouperont ce matin pour la 4ème dimanche de suite.
A Angers, c'est le Leclerc qui a annoncé sa volonté d'ouvrir le dimanche, ce que refusent les élus locaux :
« Le dimanche reste pour nous un jour chômé, symbole de repos, de loisirs, de temps consacré à la vie personnelle et familiale. Nous appelons tous les acteurs de la grande distribution à respecter ce trait culturel positif de la société française. Sans compter que cette ouverture est de nature à mettre gravement en danger le maillage des commerces de proximité. »
Enfin, à Loudéac, le député UMP du coin, Marc Le Fur a écrit au préfet, considérant que :
«l'ouverture dominicale de Carrefour Market est illégale». [1]
Quoiqu'il en soit, depuis l'entrée en vigueur de la loi Maillié, les conflits relatifs au travail dominical n'ont jamais été aussi nombreux...
Notes
[1] Nous déplorons que le journaliste du Télégramme n'ait pas mieux informé ses lecteurs, en omettant l'importance de l'action de lobbying et de demis de bière du number one de la blogosphère politique et de son alcoolique acolyte auprès dudit député...