Les Français veulent-ils François Hollande à l’Elysée en 2012 ? – Par Michel Garroté
Publié le 29 septembre 2011 par Michel Garroté
Michel Garroté – En terme de victoire au second tour des présidentielles françaises de 2012, je crains fort qu’il n’y ait plus d’UMP et qu’il n’y ait plus de sarkozysme. Je pense plutôt qu’il y a un centre incluant l’aile gauche de l’UMP. Et qu’il y a une droite incluant la Droite populaire (http://www.ladroitepopulaire.fr/) et la Droite libre (La Droite Libre – Officiel), qui font partie de l’UMP, sans pour autant y avoir la place qui leur revient. Ensuite, il y a la droite nationale incarnée principalement par Marine Le Pen. Enfin, il y a la gauche, les verts et l’extrême-gauche, représentés, en terme de victoire au second tour des présidentielles, essentiellement – et pour l’instant – par François Hollande. L’on appréciera – ou pas – ma façon de synthétiser les choses en vue de la victoire en mai 2012. L’on pourra me reprocher de trop synthétiser, et, de ne pas évoquer le résultat des primaires socialistes, ainsi que le premier tour des présidentielles.
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Le fait est – je l’assume pleinement d’ailleurs – que je me concentre volontairement sur le second tour des présidentielles. Je n’aime toujours pas Sarkozy. Je ne suis toujours pas convaincu par Marine Le Pen. Et je me vois mal voter socialiste. Au risque de passer pour un idéaliste un brin naïf, je préférerais que la Droite populaire et la Droite libre quittent l’UMP pour former un parti de droite, libéral et conservateur. Car ce parti obtiendrait, selon mes calculs, le vote de l’aile droite de l’UMP, le vote de l’aile modérée du Front National, le vote des divers droite et le vote des indépendants. Seulement voilà : nous sommes en France et non pas en Allemagne, en Suisse ou aux USA. Et par conséquent, sauf changement radical dans l’intention de vote des Français, le candidat qui gagnera les primaires socialistes, passera au premier tour des présidentielles et sera élu président à l’issue du second tour. Les Français risquent fort de se retrouver avec François Hollande à l’Elysée jusqu’en 2017.
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A ce propos, j’apprends que le budget 2012 consacré à l'immigration et à l'asile politique est en augmentation de 27% pour atteindre 632 millions d'euros, dont 376 millions d'euros pour l'asile politique. J’apprends également que le budget 2012 inclut une vingtaine de mesures nouvelles, au détriment des contribuables, mesures qui rapporteront 10 milliards d'euros – de plus – à l'Etat français, qui lui, se garde bien de réduire ses dépenses.
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Et puis, j’apprends aussi que l’hebdomadaire français "Valeurs actuelles" lance un symposium autour de sept grands thèmes, en vue de l'élection présidentielle : 1 – Comment sauver l’école ? 2 – Faut-il vraiment augmenter les impôts ? 3 – Chômage : a-t-on tout essayé ? 4 – Réduire durablement l’insécurité. 5 – La France est-elle encore une puissance ? 6 – Les défis de l’immigration. 7 – Quelles valeurs pour la droite ? Guillaume Roquette explique : "Il est bien tôt pour savoir si nos idées l’emporteront en 2012, mais il est temps de rappeler à nos politiques combien nous y sommes attachés. C’est le sens de ‘Valeurs 2012’, le nouveau rendez-vous multimédia que nous proposons à nos lecteurs. Dès le mois prochain, nous commencerons à traiter dans le journal et sur notre site Internet tous les grands thèmes qui engagent l’avenir du pays, dans la perspective de l’élection présidentielle".
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Je lis à propos de la Droite populaire, que selon le directeur de la Fondation pour l'innovation politique, un think tank proche de l’UMP en général et proche de Chirac en particulier, "les discours de la Droite populaire, ses formules à l'emporte-pièce, sont une insulte à l'intelligence".
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Ivan Rioufol, chroniqueur du Figaro répond au directeur de cette Fondation (extraits) : « L'insulte à l'intelligence ne viendrait-elle pas plutôt des sommes d'erreurs commises depuis plus de trente ans par la droite et la gauche réunies ? Ma conviction est que la présidentielle se gagnera avec une droite parlant clair et non avec un centre pensant flou. Or c'est cette dernière voie que veulent suivre ceux qui, dans la majorité, se différencient de moins en moins d'une gauche orpheline de ses illusions et qui ne peut espérer décrocher l'Elysée qu'au prix d'un éclatement des voix chez ses adversaires. C'est pourquoi il y a urgence, me semble-t-il, à consolider une droite moderne et réaliste, qui soit à la fois sociale, libérale et conservatrice. De ce point de vue, ce que veulent mettre en place, au sein de l'UMP, les promoteurs de la Droite populaire, qui présentaient leur programme hier, me paraît être une bonne réponse aux inquiétudes légitimes des Français. L'initiative, qui n'est pas outrancière dans ses propositions, mérite mieux que le mépris d'une intelligentsia qui, en règle générale, s'est déjà beaucoup trompée », précise Ivan Rioufol.
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Les Etats devraient s'en prendre à eux-mêmes plutôt qu'aux "spéculateurs", peut-on lire, sous le titre "Non, les marchés ne sont pas irrationnels", dans un article paru sur Les 4 Vérités : « En France, les hommes au pouvoir traitent maintenant d’irrationnel le comportement des spéculateurs. Et certains veulent même les empêcher de spéculer. Alors que leur comportement est, au contraire, très logique. C’est le comportement des politiques qui semble irrationnel. Est-il rationnel de créer une monnaie commune, tout en conservant des fiscalités totalement différentes ? La France impose, par exemple, bien plus ses entreprises que l’Allemagne. Est-il rationnel de créer une parité fixe entre le franc et le mark, alors que, depuis 50 ans, l’inflation française est bien supérieure à l’inflation allemande? Est-il rationnel, dans un marché mondialisé, d’imposer les entreprises installées en France ? On les pousse à délocaliser. On installe ainsi le chômage en France et l’activité en Chine ».
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Les 4 Vérités : « Des "rumeurs", très souvent lancées par des responsables politico-médiatiques, poussent parfois les spéculateurs à trop vendre ou à trop acheter. Une variation des prix trop importante peut alors se produire. Mais, aussitôt que des informations détruisent la rumeur, les banquiers corrigent l’erreur qu’ils avaient commise et les prix retrouvent un chiffre proche de la normale. En fait, quand les États veulent s’opposer au libre comportement des individus, ils créent des perturbations économiques graves, comme le chômage en France ou la pauvreté dans les pays marxistes. Finalement, c’est le comportement des spéculateurs qui apparaît comme rationnel, alors que le comportement des États est très souvent irrationnel. Mais en traitant les spéculateurs d’irrationnels, on arrive à faire croire aux électeurs que ce sont eux les responsables de tous nos maux », peut-on lire sur Les 4 Vérités. Je suis heureux d’être tombé sur ce texte. Car il est rare, en France, de pouvoir lire ou entendre ce type de raisonnement.
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