"La flagellation constitue une sanction cruelle en toutes circonstances, mais que les autorités saoudiennes condamnent une femme à ce châtiment simplement parce qu'elle était au volant d'une voiture dépasse l'entendement. L'Arabie Saoudite doit démanteler l'ensemble du système de subordination des femmes aux hommes dans le pays", a indiqué Philip Luther, directeur adjoint du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d'Amnesty International.
Le ministre de l'Intérieur a officiellement interdit aux femmes de conduire en Arabie saoudite en 1990, à la suite d'une manifestation organisée par un groupe de femmes qui ont défilé à bord de leurs véhicules pour contester une interdiction relevant du droit coutumier en vigueur jusqu'alors.
Depuis cette année, une campagne sur Internet appelle les femmes qui possèdent un permis de conduire international à prendre le volant sur les routes d'Arabie saoudite. Baptisée Women2Drive et relayée sur Facebook et Twitter, cette campagne encourage les femmes à conduire dans le cadre de leurs activités quotidiennes normales plutôt qu'à organiser des rassemblements à bord de leurs véhicules.
"Autoriser tardivement les femmes à voter aux municipales, c'est très bien, mais si elles doivent encore être fouettées pour avoir tenté d'exercer leur droit à la liberté de mouvement, les réformes annoncées en fanfare par le roi perdent de leur valeur."
Des châtiments corporels, en particulier la flagellation, sont régulièrement infligés par les tribunaux en Arabie Saoudite.
C'est un tribunal de Djedda qui a prononcé la condamnation mardi 27 septembre. Deux autres femme...