Cette soirée de septembre, aux Combustibles, un petit restaurant – salle de concert sous les arcades de l’avenue Daumesnil, à Paris, il faisait très chaud.
Et pour David Lafore, qui ne chante pas fort, il a fallu arrêter les ventilators. Il n’a fait qu’entrouvrir sa chemise, lui qui ne prend pas la grosse tête, juste un peu de bide. Du ventre, quoi. Car son tour de chant (il en a plus d’un dans sa guitare et même sans sa guitare), ce n’est pas un bide. Quoiqu’il en laisse paraître dans ses propos d’entre chansons comme chantées pour chacun de nous, descendu de la scène au milieu du public, chansons tendres( ?), cruelles, qui soulèvent nos rires, un peu gênés parfois. Et il s’en va comme il était venu. Prendre l’air.
Lavach’, après Lafore, va faire danser : c’est le bal de Lavach’, un groupe qui puise dans le répertoire de la chanteuse accordéoniste des chansons arméniennes, et les marie le temps d’une danse, une valse, un slow, à d’autres musiques, de l’Est à la Méditerranée, une musique un peu à l’image de la Goutte d’Or, quartier de Paris où le groupe a fait ses débuts. Les ventilateurs tournent, les danseurs aussi ; parfois la scène se vide : le batteur, le violoniste, le guitariste laissent toute la place à l’accordéoniste. Parfois la piste se remplit, pour un air de country, un détour par l’Amérique du Sud, le souffle et le pas, les visages joyeux.
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