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Mon cœur se serrait à l’idée de redescendre
Ma musique tintait entre les roches
Nulle part ailleurs je n’étais si léger
.
De quel besoin faut-il s’affubler
De quelle vie de pacotille empeser les jours
Quand il suffit d’une source
Du silence
Et d’un horizon invisible
*
Nos choix doivent être assumés
Bien sûr la vie ne peut être tissée
Dans les bras de cette profonde solitude
.
Le monde appelle
Mais c’est comme à regret qu’on lui emboite le pas
*
Oubliez-moi donc
Vous qui attendez mes mains
Qui croyez en de vains savoirs
Qui me lisez
.
Ma seule allégresse je la bois seul
Assis sur un rocher
Attendant que le soleil disperse les brumes
.
Une huppe vient se poser à dix mètres
Me regarde de son œil étonné
Sans doute le sommes-nous tous les deux
Elle prend son envol au premier de mes gestes
.
Comme j’aimerais connaître cette grâce
*
Fuir le monde c’est le retrouver
.
Saint-Paul sur Ubaye, 19 août 2011
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