Car aujourd'hui, nous avons vu une valeureuse équipe des Tongas l'emporter face à des bleus ne méritant pas le statut de grande nation de rugby. Sans incidences au classement puisque c'est bien la France qui défiera les anglais dans une semaine, tandis que les tongiens regagnerons leur pénates.
Médusés les bleus?
Les français devaient enfin briller, l'équipe type était sur le terrain, et ce match devait être pour les bleus la grande revue de préparation aux quarts de finale. C'est finalement sur la plus honteuse et calamiteuse défaite que c'est clôturé ce match. Le scénario catastrophe de la non qualification ne tenant donc finalement qu'au calendrier injuste qui a empêché les valeureux tongiens d'obtenir une qualification historique.A défaut c'est donc cette pathétique équipe de France qui continue malgré tout... Rien des faibles espoirs entrevus lors des premières minutes du match face à la Nouvelle Zélande ne se sont manifestés. Même la densité physique aperçue n'était pas sur le terrain. Il n'y avait rien à sauver chez les bleus aujourd'hui. Ni dans le jeu, ni dans l'état d'esprit, une équipe de premiers communiants en somme...
L'engagement était Tongien
Nous restons encore abasourdis devant cette déroute aussi historique qu'évitable. L'incompréhension domine, et il est encore plus inquiétant de la voir dans les regards ébahis de lapin apeuré que promène Marc Lièvremont aujourd'hui. La France n'était pas solidaire de son équipe et ne croyait pas en elle. A la lumière du dernier match,comment faire autrement? Jusqu'à preuve du contraire, l'équipe de France actuellement en démonstration est la pire depuis la, création de la Coupe du Monde. Il y eu des alertes lors des précédentes coupes, notamment un match couperet face aux Fidjis en 1999, mais chaque fois l'équipe de France sut se reprendre et gagner malgré tout, pas cette fois. Il faut croire que ce devait être son destin. Rappelons nous la défaite aussi historique en Italie lors du dernier Tournoi...Les performances alignées depuis sont dans cette lignée. Celle d'une équipe sans leader, faille mainte fois répétée. Quelles conséquences ont été tirées de la défaite en Italie? Aucune, sinon celle de se débarrasser d'encombrants joueurs expérimentés. En comparant les performances des pales bleus antipodiques à celle de ceux restés en Top 14, on se demande ou sont les meilleurs joueurs français actuellement. Cette nuit devant leur télévision à se lamenter devant le spectacle offert.
Marc Lièvremont ne craint pas d'émeutes, et n'est pas non plus le nouveau Domenech. Il jouera sans doute son dernier match la semaine prochaine et laissera un bilan fort d'une victoire en Nouvelle Zélande et un grand Chelem, ce qui n'est pas si mal. Mais sa dernière année d'exercice à l'heure actuelle est proprement calamiteuse...
Champ de ruine en perspective pour le Goret...
En regardant à nouveau la feuille de match, on voit des incompréhensions légitimes, comme la place de Parra en dix, mais on peut se dire que l'équipe alignée était éminemment suffisante pour battre les Tongas. Alors déception post blacks ou incapacité du staff de fédérer et de motiver un groupe de béotiens en manque de leaders?Il est trop tard pour créer, et il ne sert à rien de s'apitoyer. Il serait temps, si le staff français ne veut pas finir lamentablement face à l'Angleterre de sortir la machine à aboyer. Sans idolâtrer les Fouroux, Laporte ou Berbizier, il semble légitime de penser que le groupe français mérite maintenant une bonne gueulante, une semaine à travailler les combinaisons dans la boue, à se déchirer les paumes, à devenir des guerriers. Des claques dans la gueule en somme.
Toute équipe fini par ressembler à son créateur. Celles de Fouroux étaient teigneuses et combatives, celles de Laporte intransigeantes et rigoureuses, celles de Lièvremont obéissantes et renfermées. Face aux vices des hommes de Martin Johnson il leur faudra dépasser cette condition s'ils le peuvent. Il ne s'agit pas désormais de victoire ou de défaite mais de relever la tête, de se rappeler que le rugby est un sport de combat, pour ne pas laisser un champ de ruine à Philippe Saint André, lorsqu'il prendra l'équipe en main.
Il est temps de se rappeler les vertus de ce sport...
Il y a pourtant de la qualité dans ces joueurs, beaucoup l'ont prouvé en championnat, certains font partie des meilleurs mondiaux et des plus grands espoirs de ce sport. Alors il serait temps de se mettre les tripes en l'air pour oublier l'humiliation d'une qualification non méritée, et de transformer le match face aux anglais en combat sans merci, en se rappelant les valeurs de ce sport, et l'histoire du maillot qu'ils portent. En 1999 après des performances peu glorieuses, une saisons ratée, les Bleus surent se retrouver lors de cette si fameuse demi finale face aux Blacks. En 2007 il y eut aussi un réveil. Mais en ce temps là, jouaient encore des types pour qui avait connu la fin de l'amateurisme et qui voyait leur sport comme une passion plus qu'un métier. C'est ce qui manque sans doute aux joueurs mis sur le terrain, de grands professionnels éduqué aux règles de leur sport, à la technique travaillée. La vista, l'envie le dépassement de soi, ne s'apprend pas mais se cultive, et c'est ce qui manque cruellement à la génération présente. Dans une semaine il ne faudra pas XV professionnels, mais XV affamés dingues de jeu et débordants d'envie, existent ils encore?PS: Une équipe comme ça, en passant, des fois qu'il manque du vice...Marconnet - August - FaureThion - SutaNyanga - Chabal - LapandryDurandMichalakFall - Fritz - Jauzion - MalzieuPoitrenaud