En marchant, je vois
L'église effrayante
Non ce n'est pas l'église
Mais bien ces gargouilles qui me regardent
Je baisse la tête au passage,
En signe de pénitence
Dieu est peut-être las aujourd'hui
Tinte la pièce, résonne
Personne, non vraiment personne
Les cloches sonnent
Leurs notes tonnent, étonnent,
Des tonnes de notes qui détonnent
Entonnent
Elles sonnent
Et ce pauvre hère qui tombe sur le parvis
Tinte la pièce, résonne,
Personne, non vraiment personne
Qui ne dise mot
Histoire sans parole
Mélodie sans histoire
D'un homme oublié par le passé
Je passe
Virtuel désir de rougir
Tinte la pièce, résonne
Personne, non vraiment personne
Je lève la tête pour contempler l'oeuvre des hommes
Cette flèche qui s'élève et transperce
Signe du temps, sens des maux
Symbole des temps, essence des mots
Vive comme l'air, la mélodie le gerce
Seul, seule ensemble battent le tempo
Et j'imagine les bâtisseurs par les vents étourdis et
par la corde abasourdis
Sur le parvis vient s'offrir de nouveau
comme engourdie,
La ritournelle du condamné
Tinte la pièce, résonne
Personne, non vraiment personne
Je me retourne
Non
Personne
Il n'y a plus personne...