Capone

Publié le 01 octobre 2011 par Olivier Walmacq

genre: polar, mafia (interdit aux - 12 ans)
année: 1975
durée: 1h35

l'histoire: Engagé par Johnny Terrio en 1918, Capone gravit un par un les échelons du crime organisé. Il s'impose dans les années 20 comme l'un des gangsters les plus redoutables de Chicago.

la critique d'Alice In Oliver:

Réaliser un film sur Al Capone n'est pas chose aisée ! C'est le moins que l'on puisse dire puisqu'un tel sujet nous transporte dans l'Amérique des années 20, à l'époque de la Prohibition. Ensuite, Al Capone reste un personnage plus complexe qu'il n'y paraît, le danger étant de sombrer dans la caricature.
C'est pourtant le pari que tente Steve Carver avec Capone, réalisé en 1975. A noter que Capone est aussi une production signée Roger Corman.

Ce film fait partie des premières apparitions de Sylvester Stallone au cinéma, avant qu'il ne devienne célèbre avec le premier Rocky.
Mais ici, Stallone n'a qu'un rôle secondaire. Toutefois, il est amusant de constater que l'acteur tient une place de choix sur l'affiche...
Car la vraie star du film, c'est évidemment Ben Gazzara, dans la peau du célèbre gangster. A ce sujet, Ben Gazzara est plutôt inégal, tantôt convaincant, tantôt agaçant, mais assez bon dans l'ensemble.

En vérité, le film de Steve Carver se veut être un long descriptif de la période 1921-1929, soit les années où Al Capone dominera le millieu des criminels, instaurant une véritable guerre entre les malfrats pour s'approprier le marché de l'alcool.
Mais l'homme doit sans cesse être sur ses gardes. Ses ennemis ne rêvent que de l'abattre. De ce fait, Al Capone passe son temps à célébrer des enterrements et perd de nombreux amis et personnes de confiance.

Steve Carver signe alors un film de mafieux au pur sens du terme: vengeance, contre-vengeance, trahison, haine, passion...
Tout est réuni ici pour savourer un honnête film de genre. Steve Carver n'est pas Martin Scorsese non plus et cela se ressent au niveau de sa réalisation, souvent inégale et un brin trop ambitieuse par rapport aux compétences réelles du cinéastes.
Preuve en est avec le dernier quart d'heure de Capone, qui nous balance 15 années du gangster à la figure en 10 petites minutes.
De ce fait, on a l'impression de regarder un film inachevé et trop court, le réalisateur étant dépassé lui-même par la vie mouvementée du criminel.
Reste quelques bonnes idées, malheureusement mal exploitées.

Note: 09/20