Magazine Cuisine & Santé
Nombreux sont les jeunes enfants qui rejettent les nouveaux aliments. Cette peur de l'inconnu se manifeste souvent entre 4 et 7 ans et est une phase tout à fait normale dans la croissance d'un enfant.
Toutefois, elle doit être distinguée de troubles alimentaires plus graves qui peuvent affecter le développement mental et locomoteur du petit zébulon... Des recherches récentes montrent cette situation dans seulement 1 cas sur 10.
Comment faire la différence et, par la même occasion, se rassurer?
Un petit mangeur picore, rejette certains aliments (souvent les légumes), mais continue à se nourrir en suffisance, et grandit. Pas de panique, donc. Et pour qu'ils mangent des légumes, la meilleure chance de succès est la familiarisation en multipliant les expositions, sous différentes formes : purée, soupes, jus, associés à des pâtes, des pommes de terre, etc. Les expériences montrent qu'il faut environ 15 expositions d'un même aliment pour qu'il fasse enfin partie des aliments "préférés". Bref, il ne faut pas baisser les bras!
Chez un enfant présentant des TOC alimentaires, les choix se portent généralement sur trois ou quatre types d'aliments et le rejet est total pour le reste des aliments. Certains sélectionnent parfois exclusivement des catégories d'aliments d'une seule couleur ou ont des aversions pour des textures bien particulières. D'autres, dans des cas plus extrêmes, ont des problèmes mentaux ou psychologiques qui peuvent compliquer la prise alimentaire.
Les symptômes suivants doivent vous alerter et vous inciter à consulter rapidement un médecin:
- un changement radical des habitudes alimentaires qui perdurent depuis plus de 30 jours
- étouffement / toux anormale pendant les repas
- fatigue inexpliquée et perte d'énergie
- comportement perturbateur pendant les repas
- retard de développement important
Source : Kennedy Krieger Institute, news release, September 2011