Zone Euro : « le politique a constamment un temps de retard »

Publié le 01 octobre 2011 par Davidmourey25

Le vrai problème de la zone euro est politique !

Cela aggrave les difficultés économiques des pays membres

et la faible capacité à résoudre durablement la crise des fiances publiques

et de l’existence de l’euro lui même.   

On y reviendra.

« Côté européen, on a la fâcheuse impression que le politique a constamment un temps de retard.

Les décisions de juillet ne sont pas encore entérinées que l’on sait déjà qu’elles seront insuffisantes pour venir à bout du problème grec et de ses ramifications.

Le bras de fer qui oppose la Troïka à la Grèce s’est soldé cette semaine par une surenchère à l’austérité, quasi-quotidienne, avec pour seul but de sécuriser le déblocage de la 6e tranche d’aide.

Ceci peut permettre de gagner encore un peu de temps sachant que l’horizon temporel tend à se raccourcir chaque jour davantage vu les effets d’interactions délétères aujourd’hui visibles entre instabilité financière et ralentissement économique.

Cette urgence à agir a été soulignée par le FMI lequel exhorte le G20 à délivrer une réponse forte, convaincante et coordonnée pour stabiliser les anticipations et conjurer le risque de récession globale.

Le problème est que la somme d’intérêts domestiques, souvent divergents, aura du mal à se traduire en une solution coopérative et optimale. »

Et aussi

« Depuis le 7 juillet dernier, et la deuxième hausse de taux de 25 pdb délivrée par la BCE, le moins que l'on puisse dire est que l'environnement global et les conditions de marché ont beaucoup changé. Malgré les mesures exceptionnelles annoncées par les leaders européens lors du sommet du 21 juillet, la contagion a gagné l'Espagne et l'Italie, ce qui a conduit la BCE à réactiver son programme de rachats de titres de dette sur le marché secondaire (SMP) le 7 août, pour ces deux pays en particulier. Elle a annoncé avoir racheté pour 22 Mds d'euros de titres la première semaine, puis 14,3 Mds la deuxième semaine, ce qui a permis de stabiliser les taux souverains. La BCE a également étendu son offre de liquidité aux banques en réintroduisant une opération à 6 mois et en étendant les appels d'offres illimités jusqu'au début 2012.En termes de politique monétaire conventionnelle, nous n'anticipons plus de hausse de taux jusqu'à la mi-2012 au minimum. A minima, nous n’attendons donc pas de signal de « vigilance forte » à la réunion du 8 septembre, et donc pas de hausse de taux en octobre. En particulier, le Conseil des Gouverneurs pourrait assouplir son biais haussier en mentionnant l’incertitude accrue et les risques baissiers sur la croissance. Une baisse des taux nous semble peu probable à ce stade, sauf basculement de la zone euro dans la récession et réapparition des risques déflationnistes. A l'inverse, si un tel scénario noir est évité, le processus de normalisation des taux pourrait reprendre au second semestre 2012, avec un biais au resserrement à l’approche de 2013, sous réserve de redressement de la croissance économique et de stabilisation de la situation sur les marchés de la dette souveraine. »

Perspectives Hebdo du 23 septembre 2011

Recherche Economique de Crédit Agricole SA, dirigé par Jean-Paul BETBEZE

http://etudes-economiques.credit-agricole.com