Un fauteuil au bord du vide - Alexis SALATKO

Par Liliba

"Je regarde la grue d'où mon père est tombé. Suicide ? Accident ? J'ai voulu comprendre, enquêter. Je me suis pris pour le Marlowe du Cotentin. Mais on risque gros à jouer les détectives parmi ses propres souvenirs. Cherbourg, années 70. La ville brillait de mille hublots transatlantiques. Les chantiers navals où travaillait mon père tournaient encore à plein régime. Ma mère promenait en Jaguar sa beauté fragile de Russe en exil.
Mais le bonheur est un fauteuil au bord du vide qui a vite fait de basculer. J'avais beau me repasser le film en noir et blanc de nos plus belles années, je devais bien admettre que c'était fini. Jusqu'à ce que je comprenne : mon heure de gloire à moi, je ne l'avais même pas eue, et c'était peut-être à cause de ça que mon père s'était perdu."


Le narrateur (l'auteur en fait), vient de perdre son père et est appelé pour reconnaître le corps. Les souvenirs remontent à la surface, souvenirs d'enfance, d'adolescence ou bien de jeunesse, souvenirs d'une famille heureuse au départ. Puis souvenirs de la dégringolade de son père vers la dépression et le malheur, de sa fuite à lui.

Même si l'ambiance de cette ville en décrépitude après l'arrêt des chantiers naval est bien rendue, même si également on suit pas à pas cette famille et notamment le père qui va perdre tout d'abord ses illusions, puis sa femme et finalement toute sa vie, je n'ai pas été touchée par ce roman. Le narrateur m'est apparu comme extrêmement désagréable, totalement égoïste, vraiment antipathique, et seuls les parents, originaux et vivant à fond leur destin, ont eu grâce à mes yeux.

Je ne connaissais pas du tout cet auteur, mais j'avoue de ne pas être très tentée de le relire...

Merci malgré tout au Livre de Poche pour l'envoi de ce roman.

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