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Mes yeux boivent à la coupe de beauté
Reposant au soleil ardent
.
Mon chant puise au ventre de la terre
Le pouvoir de jaillir aux matins de tendresse
*
Qu’un regard soit croisé
Sans autre avenir que cet instant
Que vous soyez
Parfaits inconnus
Sur le chemin de mes pensées
Chaque couplet vous cueille
Comme fleur épanouie
Au cœur des saisons
*
Mais voilà que déjà vous me rappelez à l’ordre
Déjà le bruit des villes et leurs appâts
Accomplissent leur outrage
Aux jeunes esprits prompts à mordre à cet hameçon
.
Mes pas eux se font lourds de chagrin
A l’idée de quitter pour longtemps
Mon ermitage de mots
*
Je porterai alors
Dans mes yeux fermés ou ouverts
Les immensités calmes
Que les brumes caressent
De leur front de douceur
.
Je me perdrai toujours
Au fond de vos regards
Dans la profondeur des sources
Jaillies ici ou là
.
Saint-Paul sur Ubaye, 19 août 2011
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