Person of Interest // Saison 1. Episode 2. Ghosts.
Le pilote de cette série est celui qui m'a le plus plu pour le moment pour cette nouvelle saison et je ne regrette pas tout ce que j'ai dit puisque ce second épisode confirme ces dire. En effet,
à défaut de trop jouer la carte du formula show, la série se donne ici les cartes pour faire un épisode truffer d'éléments flashback nous permettant de mieux comprendre d'où vient The Machine,
cet appareil conçu pour classer les crimes en plusieurs catégories. "Ghosts" est donc un bon épisode, bien équilibré entre la partie explicatif et la partie "cas de la semaine". D'ailleurs, Finch
se dévoile un peu alors alors qu'il ne ressemblait qu'à un personnage froid qu'on ne voyait presque qu'en extérieur dans l'épisode précédent. L'évolution est d'ailleurs assez radicale ici
puisqu'il va notamment pouvoir presque se lier avec une des personnes qu'ils ont sauvés. La Machine semble donc être corrompue, mais il faut remontrer à ses prémices pour régler le problème.
L'idée est bien développée et j'en demandais pas moins des scénaristes qui ont réussi à insuffler à cette série quelque chose de tellement mystérieux que J.J Abrams à la production, ne m'étonne
pas.
Les scènes d'actions sont présentes et sont très efficaces. Ce qui permet de donner un certain côté réaliste à cette série c'est l'extérieur. Je pense qu'il n'est pas concevable de regarder des
dramas où il n'y a pas de plans en extérieur (et je considère les fonds verts comme de l'intérieur). Là c'est vraiment tourné à New York, pas forcément dans les quartiers les plus fameux de la
ville, ou même dans les coins de rue les plus réputés mais c'est ce côté sale et froid qui donne pleinement confiance en le téléspectateur pour tenter d'élucider le mystère final. Au début, quand
on parle d'une série de CBS, on se dit tout de suite que tout va être bâclé et assez mauvais sur les bords mais ce n'est pas le cas, toutes les séries de CBS ne sont pas ratées. En voilà un
nouvel exemple de cette réussite classe, différente et surtout plutôt bizarre pour un network habitué à faire de la junk-food série. Mais cela ne regarde que moi ce que je pense de certaine de
ses productions comme NCIS...
Finch - "We didn't build this to save somebody, we built it to save everybody"
L'épisode va également nous permettre de comprendre un peu mieux d'où vient cette idée de Finch d'engager Reese pour faire un travail hors du commun, en freelance. Le côtoiment des méchants dans l'histoire est d'ailleurs très solide, on a pas de dialogues hâtifs sans intéressant, au contraire tout est calculé dans cette série, au millimètre près. C'est donc avec intérêt que je suis cette série, une véritable bouffée d'air frais qui me réjoui de plus en plus. Je m'attendais pas forcément à ce genre de propos niveau images quand j'avais vu le pitch de départ et surtout les préjugés que j'ai sur la chaîne, mais cette surprise est tellement bonne que j'ai envie de regarder la suite avec frénésie. Michael Emerson, dans son jeu me rappelle un peu Anthony Hopkins dans le rôle de Hannibal Lecter, c'est tellement bon ce genre de personnage atypique qui cache presque quelque chose de pervers. Enfin, Finch n'est pas pervers, mais sa Machine l'est… pour le bien de tous.
Note : 8/10. En bref, un épisode remontant dans le passé de Finch et de la création de The Machine. Intéressant, dont l'ambiance est conservée.