En cette période où notre société est minée par les effets de la crise financière, de la domination économique par une logique ultra-libérale, par les affaires politiques et la corruption, nous sommes nombreux à nous interroger périodiquement sur ce qui pourrait bien déclencher une révolte nécessaire et salutaire…
Il était de bon ton dans certains milieux de penser que tant qu’on ne toucherait pas à leur porte-feuille, et que les classes modestes n’y seraient pas poussées par la nécesssité économique, elles ne se révolteraient jamais. D’autant plus que nous sommes sensés vivre dans une société d’égoîsme et de repli sur soi, selon d’éminents spécialistes…
Pourtant, aujourd’hui, la jeunesse de ce pays nous donne sa propre réponse, différente de celle de leurs congénères d’outre-manche (sur la forme en tous cas) :
« Une rumeur sur la suppression de vacances a déclenché vendredi matin des violences urbaines au cours desquelles une dizaine de voitures ont été endommagées autour d’un lycée du Chesnay (Yvelines), a constaté une journaliste de l’AFP. »"
. »En raison de la même rumeur, des manifestations lycéennes ont également eu lieu vendredi à Douai, Dunkerque (Nord), Béthune et Lens (Pas-de-Calais), et une douzaine d’établissements de l’académie de Lille ont fait l’objet de tentatives de blocages, selon le rectorat« . (source)
Si je comprends bien, elle ne s’est guère mobilisée quand on a touché aux retraites, elle n’a pas battu le pavé quand on a touché à sa liberté d’expression, elle n’a pas élevé la voix quand on a touché aux valeurs républicaines lors du discours de Grenoble, ou quant on a foulé aux pieds le principe de laîcité lors de celui de Latran, ni même quand on a évacué des familles de roms en les entassant dans des trams … Mais dès qu’on touche à leur vacances, il ya du monde, hein, ah ça ! Jeunes trous du cul, va !
Brûler des voiturtes au nom d ‘une rumeur ? je ne vous félicite pas.
Mais peut-être n’ est-ce là qu’un symptôme d’une société qui va bien mal…