Toulouse sera t'elle bientôt verte ?

Publié le 30 septembre 2011 par Marius

L’arrivée d’une équipe composite à la gestion de la ville avait créé un espoir autour de l’amélioration de l'urbanisme et des espaces verts. Après les années «parement briques» l’on espérait beaucoup des « années vertes ».

L’ancien édile avait senti le vent tourner lors de sa dernière campagne. Certainement quelques sondages lui auront donné l’envie de mettre en place précipitamment quelques jardinières sur les boulevards ou un muret vert du côté du pont Matabiau.

Mais ces simples gestes ne lui ont pas apporté le complément de voix nécessaire à son élection. Le toulousain est un néo-rural, son attachement à la ville est récent et il ne croit que ce qu’il voit en matière de végétalisation, soit-elle urbaine.

Trois ans après nous ne pouvons que constater, hélas, la faible amélioration en la matière. Les mauvaises âmes ayant même tendance à ajouter à ce constat l’accélération des désordres urbains. J’ai par habitude d’indiquer à ces derniers que l’on ne fait pas une omelette sans casser des œufs…Une formule qui généralement calme l'opposant aux travaux dans nos rues.

J’ai un souvenir précis de l’état des voies principales du côté de la place de la comédie à Montpellier lors des aménagements piétonniers. Mais j’ai également un souvenir précis, dans le même temps, de l’excellent état des espaces verts d’Antigone à faible distance du lourd chantier de cette cité. Cette démonstration est reconductible de la même façon à Bordeaux, Nantes ou Grenoble. Toutes nos villes vivent des chantiers majeurs ; seule notre cité semble avoir des difficultés récurrentes à coordonner ces équipes et à pérenniser l’ensemble des espaces verts hors zones en travaux.

Absence de moyen ? Négligences ? Tout peut être évoqué. Il ne m’appartient pas ici d’établir un diagnostic (1) même si j'ai déjà prononcé quelques griefs à l'organisation du Grand Toulouse. Tout comme pour la propreté ou la sécurité les solutions existent ; il suffit de vouloir.

Cela ne semble pas être dans les priorités des représentants d’Europe Ecologie à la mairie. Ils sont, en effet, en charge de ces sujets mais peu engagés sur le terrain dans ce domaine comme vous pourrez le constater ici même.

Les associations de quartier tirent la sonnette d’alarme, les prises de paroles lors des réunions sur ces sujets sont généralement balayés par des réponses caricaturales sur la biodiversité, sur le développement de la flore sauvage, sur la nécessaire réduction des produits phytosanitaires… Les justifications du laisser aller général en matière d'espaces verts dans la ville font florès.

Les sujets prioritaires du groupe EEV sont plus précisément tournés vers le nécessaire développement des transports urbain et l’éradication de la voiture au profit des modes de transports doux. Soit.  Mais ces nobles tâches ne doivent pas faire oublier à ce groupe qu’ils seront jugés, in fine, sur les résultats obtenus.Et le visible à Cassoulet'land c'est des espaces à l'abandon, des places en déshérence végétale, des berges sans entretien et une absence de prise de responsabilité des élus mandatés sur ces sujets.

Il y a de forte chance que le piège tendu par P. Cohen se referme sur eux. En effet, en négligeant les fondamentaux de leurs attributions pour consacrer leurs temps au dogmatisme il sera facile d’appuyer sur leurs incapacités à produire autre chose que de la formulation conceptuelle du baratin.

(1) (1) Généralement je suis payé pour cela et suffisamment pour avoir du temps à consacrer à ces billets...