SCLÉROSE latérale amyotrophique: Un test pour détecter le risque familial – Neuron

Publié le 30 septembre 2011 par Santelog @santelog

Une collaboration internationale de chercheurs vient d'identifier une séquence répétée de l'ADN dans un gène appelé C9ORF72, chez environ un tiers des personnes touchées par la forme héréditaire de la sclérose latérale amyotrophique (SLA). Cette découverte de la cause génétique la plus fréquente identifiée à ce jour, va permettre le développement d'un simple test sanguin pour détecter le risque de SLA dans les familles à risque. Une étude relayée dans la revue scientifique Neuron.


La SLA est caractérisée par une paralysie progressive et l'espérance de vie est généralement de 2 à 3 ans à l'apparition des symptômes. C'est la troisième maladie neurodégénérative la plus fréquente dans le monde occidental. Environ 5% des cas sont familiaux.


Les chercheurs des National Institutes of Health (NIH), de l'Université de Cardiff, de l'University College London et de l'Université de Manchester savaient qu'une région du chromosome 9 (Figure ci-contre) est associée à la maladie, mais ont analysé les grandes sections d'ADN pour identifier la séquence particulière qui sous-tend cet effet. Ils ont prélevé des échantillons d'ADN d'une famille galloise et d'une famille hollandaise, touchées par la SLA. Pour chaque famille, les chercheurs ont étudié l'arbre généalogique détaillé avec SLA ou non. Une fois la séquence identifiée, ils ont vérifié sa présence sur un plus grand nombre d'échantillons provenant d'une cohorte finlandaise, d'Amérique du Nord, d'Allemagne et d'Italie.


La séquence répétée a été identifiée chez 46% des personnes atteintes de SLA familiale et chez 21,1% des personnes atteintes de SLA sporadique, dans la cohorte finlandaise. Dans les cohortes européennes, un tiers des personnes atteintes présentaient des répétitions de cette séquence. La recherche a donc révélé ce lien génétique chez une majorité de personnes qui avaient des antécédents familiaux de SLA, mais 90% à 95% des personnes qui développent la SLA n'ont pas d'antécédent familial connu. Cependant, environ 21% personnes ayant la maladie mais aucun antécédent familial, présentent aussi la même mutation.


Les chercheurs estiment donc aujourd'hui qu'un test combinant la détection de cette séquence répétée d'ADN, la cause génétique la plus fréquente de SLA identifiée à ce jour, avec d'autres mutations du gène déjà connues permettrait de détecter 90% des personnes touchées par une SLA « familiale ».


Source:NeuronSeptember 21 2011doi:10.1016/j.neuron.2011.09.010 A hexanucleotide repeat expansion in C9ORF72 is the cause of chromosome 9p21-linked ALS-FTD.


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