«Inflatio» Vous connaissez? Ce terme latin signifie ENFLURE. Il est le mal économique le plus pernicieux. À la base de tous les bons plans financiers, il y a une donnée importante trop souvent négligée par les investisseurs: L’inflation. Qu’on l’appelle «indice des prix à la consommation» ou «perte du pouvoir d’achat», elle a une valeur dans le temps plus importante encore que l’impôt et les frais de gestion de votre portefeuille.
Aucune monnaie et aucun métal aussi précieux soit-il ne peut prétendre être l’étalon stable et fixe de l’économie. Le panier d’épicerie a au moins cette qualité; on doit manger quotidiennement. Dans les plans financiers qu’on propose, il est d’usage d’illustrer l’impact de l’inflation sur votre projet en comparant l’effet sur la valeur d’un panier fixe de denrées. Ainsi pour obtenir exactement les mêmes aliments dans votre sac à provisions de 100$, vous pourrez certainement débourser entre 150 et 200$ à votre dernière année de retraite.
En supposant que l’inflation grimpera dans les prochaines années autant que la moyenne historique de 3%, voici un autre exemple spectaculaire. Pour obtenir 100 000$ de revenus de retraite ayant le MEME pouvoir d’achat qu’aujourd’hui, je devrais retirer 160 000$ de mes épargnes dans 16 ans! Je n’aurais pas amélioré mon sort! J’aurais juste conservé le même niveau de vie! Et où allez-vous bien prendre ses 60 000$ si vos placements font du surplace. En travaillant dans un Tim à 68 ans?
Si vos épargnes à moyen et long terme sont négligées et toutes concentrées dans des instruments à 2%, vous vous appauvrissez à grande vitesse. L’an prochain, la table de cuisine de 1000$ coûtera 1030$ mais votre certificat ne vous fera gagner que 20$… imposable! Maintenant, saisissez-vous que si vous continuez à ne pas vous intéresser à vos finances et n’investissez que dans les CPG bancaires ou fonds monétaires… vous aurez conservé la valeur d’aujourd’hui, mais, perdu quand même du pouvoir de séduction aux caisses enregistreuses?
En 1923 en Allemagne, les prix doublaient à toutes les 48 heures. Les travailleurs exigeaient donc d’être payé deux fois par jour. Ils espéraient ainsi avoir le temps d’acheter de quoi nourrir leur famille avant que les prix ne subissent une autre envolée! Plus récemment, en 1972, on pouvait s’acheter une Corvette pour 5472$. En 2011, pour le même montant, vous allez rouler en Scooter Vespa LX150.
*Une Corvette 2011, toute équipée se vend 110 000$L’antidote
Les nombreuses bulles économiques sont toujours suivies de maux de tête. Lorsque certains secteurs ou régions économiques connaissent de bonnes séquences de croissance, les rapaces de l’investissement se pointent. Les spéculateurs combinent les instruments dérivés et autres leviers pour cibler l’or, le cuivre, l’argent, le pétrole… mais aussi les logements. Ils amplifient donc la demande et entraînent inévitablement une enflure des prix à la consommation. Alors, les banques centrales n’ont plus le choix. Elles doivent monter les taux d’intérêt directeurs afin de ralentir la consommation. C’est le seul remède connu pour freiner Inflatio!
L’anti-Inflammatoire
Récemment, l’indice global des prix à la consommation publié par la Banque du Canada se situait à 3,7%. Pas très alarmant, mais TRÈS insécurisant pour les gens habitués à détenir des produits de placement sécuritaires. Avec des taux oscillants autour des 2%, les CPG rapportent MOINS que l’inflation et sont imposables à 100%.
Il existe cependant des produits financiers munis d’un «anti-inflammatoire économique» Les obligations à rendement réel annulent l’effet de l’inflation.
Quelques sociétés d’investissement canadiennes offrent des paniers d’obligations qui AJOUTENT le taux d’inflation au rendement d’intérêt. On ne se retrouve plus en déficit, mais… en léger surplus. Comme les obligations à rendement REEL sont assez rares, dès leurs émissions une poignée d’institutions se les arrachent.
La firme Fonds Mutuels TD (filiale de la Banque TD) est une pionnière du genre. Depuis 1994, elle offre un produit du genre dont le rendement annuel moyen est de 7,35%! Depuis 2005, un fonds négocié en bourse cible également les obligations de ce genre. Le iShares DEX Indice des obligations à rendement réel a même réussi à produire 13.3% NET au cours des 12 derniers mois. Voyez qu’il y a donc moyens de faire de bons rendements sans toucher aux actions!