Présidentielles 2012 : les candidats investissent le dossier du logement (30/09/2011)

En vue de l’élection présidentielle de 2012, un possible candidat a présenté ses ambitions en faveur du logement, Jean-Louis Borloo. Le président du Parti Radical a profité ce jeudi du 72ème congrès du mouvement HLM à Bordeaux pour présenter son ambition pour le logement en France.
Jean-Louis Borloo veut doubler le nombre de logements neufs 
« Il faut investir massivement dans des opérations foncières pour construire 600 000 logements neufs par an", a-t-il déclaré, rapporte l’AFP. C’est le double qu’en 2010 où 309 000 logements avaient été mis en chantier.Jean-Louis Borloo suggère pour cela de « mobiliser des terrains publics et parapublics pour réaliser une Opération d’Intérêt National, OIN, dans chaque grande métropole ». Pour l’Ile de France, le président du Parti Radical propose de construire immédiatement sur les terrains de l’aéroport du Bourget, la « ville du 21ème siècle avec zéro carbone ».Cette visite en Aquitaine a aussi été l’occasion pour Jean-Louis Borloo de rappeler que le nombre de programmes de logements sociaux avant triplé quand il était ministre de l’Environnement et du Logement grâce notamment à la rénovation des quartiers défavorisés, les opérations menées par l’ANRU, l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine.
Financer le logement grâce au redéploiement des niches fiscales pour Martine Aubry
La candidate aux primaires socialistes, Martine Aubry était également au congrès de l’Union Sociale pour l’Habitat de Bordeaux où elle a assuré à l’AFP  que l’ « on peut faire une belle politique du logement en France. C'est tout à fait finançable par le redéploiement des niches fiscales. » 
Pour expliquer le financement de 150 000 logements sociaux supplémentaires, environ un milliard d’euros, Martine Aubry a déclaré : « Sur une politique du logement de 40 milliards d'euros en France, quinze étaient consacrés à des niches fiscales, certaines utiles comme le prêt à taux zéro, tandis que la plupart des aides vont vers des propriétaires qui achètent pour louer. Avec les 7 ou 8 milliards complémentaires qu'apporterait une redistribution de ces niches, on peut faire tout ce qu'on souhaite ». 
La présidente de la communauté urbaine de Lille et maire de Lille a utilisé l’exemple de sa ville pour montrer que l’on peut mixer les logements sociaux à l'intérieur des nouveaux programmes de plus de quinze logements, à raison d'un tiers de logement social, un tiers d'accession sociale à la propriété et un tiers de privé. Elle a également rappelé lors de cette visite son souhait que la loi SRU instaurant le principe de 20 % de logements sociaux dans les villes soit réellement appliquée.