Les chapelles

Publié le 04 juillet 2006 par Olivier Leguay

Dans les chapelles des savants, il n'est pas bon de faire preuve ni d'originalité ni de transversalité contrairement à certains discours dominants. Par exemple, les philosophes adorent les mathématiciens qui ne font pas de philosophie tout en s'exclamant qu'ils devraient en faire. Les historiens regardent d'un air amusé et lointain, l'histoire des sciences et techniques et s'étonnent même qu'il puisse exister une histoire des mathématiques. Les sociologues préfèrent étudier les scientifiques qui ne font pas de sociologie pour ne pas être influencés. Chacun se défend de savoir mieux que l'autre ce qui, dans le savoir de l'autre, peut être utile. Chacun sa place et les moutons seront bien gardés, sauf que j'ai l'impression qu'en ce moment les moutons sont un peu égarés, non ?