Plus d'une soixantaine de personnes ont assisté à la projection du film " Gaza Strophe ", proposé par l'AFPS, suivi d'un débat à la Cave
L’AFPS (Association France-Palestine solidarité) a ouvert en juin une antenne dans le secteur de Meurthe-et-Moselle Nord. Michel Vescovi, le président de l’association multiplie les actions de solidarité pour soutenir le peuple palestinien par l’intermédiaire de conférences et de débats organisés dans le Pays Haut.
Il connaît bien la situation en Palestine, où il s’est rendu avec ses deux fils il y a quelques mois pour une action humanitaire. Vendredi soir, il avait proposé la projection du film Gaza Strophe au cinéma le Rio, suivie par un débat à la Cave.
Michel Vescovi a pris la parole au début de la séance : « Je suis agréablement surpris de voir autant de monde pour cette séance. Par un concours de circonstances involontaires de notre part, cette projection intervient le jour où Mahmoud Abbas, président de l’autorité palestinienne, a demandé la reconnaissance pleine et entière d’un État palestinien aux Nations Unies avec Jérusalem-Est pour capitale. L’AFPS locale compte dix-huit adhérents depuis sa création, avec une majorité de jeunes […] »
« Le fardeau de l’espoir »
Le film documentaire Gaza-Strophe, d’une durée de 95 minutes, réalisé par Samir Abdallah et Khéridine Mabrouk, raconte en images leur séjour à Gaza où la Palestine ressemble de plus en plus à une métaphore au moment où les réalisateurs pénètrent dans Gaza en janvier 2009. Au lendemain de la dernière guerre israélienne contre Gaza, ils y découvrent l’étendue de la « gaza-strophe » aux côtés de leurs amis délégués palestiniens des droits de l’homme.
Les récits d’une dizaine de témoins font prendre la mesure du cauchemar palestinien. Mais au-delà de leurs souffrances, les gazaouis « portent toujours le fardeau de l’espoir » qu’ils font vivre à travers des poèmes, chants et nokta (blagues ou histoire à raconter). Le film de Samir Abdallah et de Kheiredine Mabrouk nous donne à voir toute la tragédie vécue par la population de Gaza pendant les trois semaines de bombardements qui n’ont épargné ni les femmes, ni les vieillards, ni les enfants, ni les malades. Gaza-strophe n’est pas un simple film militant, il montre surtout la dignité d’un peuple face à l’adversité et sa volonté de vivre. Le débat qui a suivi a été animé en partie par Brigitte Rabatté, présidente de l’AFPS de Thionville : « Ce film, qui nous laisse sans voix montre un massacre délibéré, certains prétendent que les témoignages sont en fait un jeu d’acteurs, l’Europe aide beaucoup les Palestiniens, c’est une caution morale, mais la Palestine a besoin de reconnaissance, le droit à l’autodétermination du peuple ».
Les questions posées par les spectateurs ont été principalement axées sur l’aide à apporter au niveau européen et sur le respect des droits de l’homme.