« Marx ou De Carli : la bataille sera la même »

Philippe Marx, élu candidat aux Législatives par les militants du Parti communiste face à Serge de Carli, maire de Mont-Saint-Martin, saura aujourd’hui si son élection est retoquée ou non par le comité départemental.

Depuis quelque temps, il y a beaucoup de choses qui circulent : mon équipe et moi même, nous serions des anti-élus.
C’est totalement faux. J’ai été élu pendant vingt ans et je souhaite le devenir à nouveau. » Philippe Marx, militant communiste, n’aurait sans doute pas imaginé que les choses allaient se compliquer à ce point.
Désigné candidat aux Législatives sur la troisième circonscription de Meurthe-et-Moselle par les adhérents du PC le 18 juin dernier, son élection a rapidement créée des dissensions. « J’ai tenu à me présenter pour que les camarades aient le choix. Il fallait que la complicité entre les élus et les militants renaisse. Mon intention n’est pas de casser de l’élu, chaque parti a besoin de représentants.»
Philippe Marx, qui s’est présenté à ce scrutin face à Serge de Carli, maire et conseiller général de Mont-Saint-Martin n’a, par la suite, pas obtenu les soutiens escomptés, puisqu’un recours a été déposé cinq jours après son élection auprès du comité départemental PCF en vue de faire annuler le scrutin. Celui-ci a été instruit par la commission des conflits départementaux. « Beaucoup ont parlé de ce recours sur le fond, alors qu’il porte sur la forme, explique Patrice Zolfo, animateur du collectif PCF Longwy, Longuyon, Villerupt. Dès le départ, l’analyse a été faussée, les élus et les militants ne doivent pas s’opposer. Aujourd’hui, je dis Halte au feu !, ça suffit. Qu’ils soient élus ou militants, certains vont trop loin dans leurs essentiments. On leur dit Stop. Dans notre secteur, on se bat entre nous, alors qu’il y a un autre objectif, celui de battre Sarkozy. Que ce soit le candidat Marx ou De Carli, la bataille sera la même. Il faudra d’abord réussir la Présidentielle et ensuite obtenir de bons résultats aux Législatives. »

Une campagne et du retard

Un pari qui n’est pas gagné pour le moment, puisque le PCF / Front de Gauche a du mal à rassembler ses troupes. « Nous organisons des réunions, mais il n’y a que les élus qui ne participent pas. C’est regrettable », note Philippe Marx. Le constat est encore plus visible lors des manifs du mercredi. En septembre, on comptait les maires du secteur sur les doigts d’une main… Pour Patrice Zolfo, « le grand perdant c’est Mélenchon. On aurait déjà dû commencer la campagne depuis longtemps. Lorsque nous sommes allés à la Fête de l’Humanité, on a vu qu’il y avait pleins d’affiches, de tracts. Alors qu’ici, on n’a pas la matière ». La commission qui a examiné le recours rendra ses conclusions aujourd’hui, à Nancy. Philippe Marx sera-t-il conforté dans son élection ou lâché par le parti ?
Verdict ce soir.
Sandra Nonnenbruck. (Républicain Lorrain du 30 Septembre 2011)

Share