Un festin de hyènes de Michael STANLEY
Présentation : Un premier cadavre - ou du moins ce que les hyènes en ont laissé - est découvert près d'un point d'eau considéré comme un endroit magique par les peuples du désert. Pour l'inspecteur-en chef David " Kubu " Bengu, policier rusé et plein de ressources, il est évident que des forces obscures sont à l'oeuvre. Son enquête va le conduire sur une piste sanglante où les mensonges se mêlent aux superstitions, et l'amener à découvrir une série de meurtres liés aux personnalités les plus influentes du pays...
Un roman qui se déroule au Botswana, avec en toile de fond le trafic de diamants, voilà qui semblait très prometteur. Malheureusement, les longueurs ont eu raison de ma bonne volonté. C’est vraiment dommage, car s’il avait été plus condensé, je suis certaine que ce roman m’aurait beaucoup plu…
Merci à Jérôme Lambert des Editions Points.
Le convoi de l'eau de Akira YOSHIMURA
Là encore, je reconnais les qualités indéniables de ce roman nébuleux poétique très beau, dont l'histoire est celle d'un homme qui accompagne un groupe d'ouvrier chargés de la construction d'un barrage en montagne. Cet homme fuit son passé, ses souvenirs, et ce hameau du bout du monde va le mener vers la rédemption.
On peut trouver cette histoire très belle (cf Martine
Laval) et elle l'est, mais elle est aussi très glauque, et c'est cette impression désagréable qui perdure en moi..
Trois amis de Mario TOBINO
Les trois amis en question sont Turri, Campi et Ottaviani. Ottaviani, resté seul, raconte leur recnontre, leurs premières expériences en tant que médecins, leurs idées communes, puis leur engagement pendant la guerre gangrenée par le fascisme pour une italie libre. Campi, martyr, demeure jusqu’au bout leur héros, par-delà la mort, qu’il brave avec un courage sans faille face à la barbarie nazie. Sous les canons, Turri se découvre une âme de chef et devient une grande figure de la résistance organisée. Ottaviani, psychiatre, poète, épris de paix et de liberté, suit les trajectoires de ses deux amis, comme habité par eux.
J'ai abandonné ces trois amis en cours de route (lâchement, je le reconnais) : Ottaviani, le narrateur livre ses pensées de façon désordonnée, en entremêlant les époques, en anticipant, puis revenant en arrière, si bien que j'ai vite perdu le fil temporel du récit, premier point qui m'a agacé.
Ensuite, l'héroïsme de ces trois compagnons est trop souvent rappelé au cours de la narration, trop lisse, pas assez indécis pour me plaire.
Finalement, j'ai trouvé que ce roman manquait de fluidité dans la narration, et de corps dans le propos.
L'enfant allemand de Camilla LACKBERG
Dès les premières pages j'ai été agacée par ce couple improbable et par les scènes domestiques sans aucun intérêt.
Les dialogues sont consternants :
"Salut tout le monde ! lança Erica en arrivant dans l'escalier.
- Qui veut du café ? demanda Patrik depuis la cuisine avant de recevoir trois "moi" en réponse.
- Alors Erica, ça se passe comment, la vie, maintenant que tu es mariée ? dit Johan.
-Bien merci, à peu près comme avant. A part que Patrik s'entête tout le temps à m'appeler "ma p'tite femme". tu n'aurais pas un tuyau pour qu'il s'arrête ? demanda erica à Elisabeth avec un clin d'oeil." (p. 16)
Pleine d'abnégation, j'ai persévéré, j'ai fait des efforts, je vous assure, mais je n'ai pas pu. L'intrigue n'a pas réussi à me faire oublier les défauts des personnages principaux, ni leurs dialogues insipides. J'ai abandonné...