Ma saison automnale de concerts a débuté mardi soir et d'assez belle manière. C'était à Secret Place, la salle de la TAF à Saint-Jean-de-Vedas, et c'était Barrence Whitfield and The Savages
Pour tout vous dire, je ne connaissais pas Barrence Whitfield, ni les Savages d'ailleurs. Mais la rumeur courrait que ça valait le coup de les voir sur scène. Et la rumeur ne se trompait pas. En fait, la rumeur s'appelait DJ Olivia Banana. La sympathique DJette a bien profité de cette soirée qu'elle attendait avec impatience, comme on peut le voir sur son blog, The Big Mama Introspection.
Pour ma part, si je ne me suis pas éclaté autant que Miss Banana, j'ai tout de même passé une excellente soirée, en compagnie de mes amis Yannick et Stéphane.
Avant de vous la raconter, je vous propose une première vidéo de Barrence. Comme d'habitude, la musique était très forte à Secret Place. C'est comme ça que je l'aime mais mon micro l'apprécie un peu moins et a tendance à saturer. Désolé donc pour la qualité du son.
Comme je vous disais, la soirée fut bonne, quoiqu'un peu longue. Il semblerait que la TAF ait décidé qu'il y aurait désormais 3 groupes par soirée. C'est sympa, mais lorsqu'on arrive à 20h30, comme nous, et que la dernière note est jouée à minuit et demi, c'est un peu pénible, surtout en semaine.
Le premier groupe a dû commencer à jouer vers 21h15. C'était Les Frères Ramon's, un groupe de psychobilly aux accents garage, venu de la région narbonnaise. Comme leur nom pouvait le laisser présager, leur musique était assez bruyante. J'ai bien aimé, mais j'avoue qu'au bout de 5 morceaux, j'avais une furieuse envie de boire une pression au bar extérieur. Mes potes ne se sont pas faits prier...
Vers 22h00, le deuxième groupe est arrivé, Billy's Not Dead, une formation montpelliéraine. Comme son nom l'indique, il était encore question de rockabilly. Mais pas tout à fait le même que leurs devanciers. Un peu moins brutal, beaucoup plus classique mais très chiadé avec une excellente guitare et un contre bassiste à la voix vintage.
Mes potes et moi, on a nettement plus accroché avec ce band et on a vu leur prestation en entier (si, si).
Il a fallu attendre 23h15 pour que la tête d'affiche de la soirée, Barrence Whitfield, monte sur scène.
Ce quinquagénaire bouillonnant est né en Floride en 1955 sous le nom de Barry White (véridique !). Quant au Barry White que nous connaissons, il était né 11 ans plus tôt sous le nom de Barrence Eugene Carter. A la fin des 70's, lorsque le jeune Barry White (celui dont c'était le nom de baptême) s'est lancé dans la musique, il a bien été obligé de choisir un nom de scène car "Barry White", c'était déjà pris. Il a donc pris le pseudo de Barrence Whitfield.
C'est au début des 80's qu'il crée The Savages avec le guitariste Peter Greenberg et le bassiste Phil Lenker, tous deux issus du groupe The Lyres. Ils connaitront un certain succès aux USA puis au Royaume-Uni, avant que Grennberg et Lenker quittent le groupe en 1986. Whitfield, quant à lui, continuera à tourner dans le monde entier et se forgera une réputation de bête de scène.
Finalement, en décembre dernier, les trois musiciens se sont retrouvés pour quelques concerts et ont fini par enregistrer un nouvel album Savage Kings. Ils sont accompagnés sur scène de Tommy Quartulli au saxo et Andy Jody à la batterie (et James Cole au clavier qui n'était pas là mardi soir).
Comme vous pouvez le constater, je repousse constamment le moment de vous parler de la musique de Barrence Whitfield and The Savages et je vous laisse la découvrir au fil des vidéos. La raison en est simple, l'univers musical du groupe est très large. Il va du blues au funk, en passant par le rythm and blues, le rock, le rockabilly et la soul. On se croirait presque dans les Blues Brothers.
Malgré toutes ces influences et ces mélanges, la musique de Barrence Whitfield est propre, classe, enjouée, dansante, agréable à écouter. Et quelle voix, l'homme est un vrai soul screamer !!!
En conclusion, mon automne musical commence bien. Il se poursuivra lundi par la jeune belge, Selah Sue, que j'ai déjà vu en live au printemps et qui m'avait enchanté.
Je vous quitte avec un dernier morceau de Barrence et ses féroces complices :