Mathieu, douze ans, vaguement délaissé par les siens, se trouve confié aux soins d'un grand-père peu causant qui habite seul une ferme dans un coin désolé de Haute-Provence. L’enfant va faire alors l’apprentissage de la solitude, du silence, de la cruauté et des émois de la chair. Ce roman a obtenu le prix Marguerite-Audoux 2000.
J'ai laissé partir mon père sans écouter ce qu'il avait à me dire, le combattant qu'il avait été, le Résistant, le héros. J'ai tardé à le questionner, à moissonner sa mémoire. Il est mort en inconnu dans son coin de silence. Pour retrouver sa trace, j'ai rencontré Beauzaboc, un vieux soldat de l'ombre, lui aussi. J'ai accepté d'écrire son histoire, sans imaginer qu'elle allait nous précipiter lui et moi en enfer... S.C.Une nouvelle fois, Chalandon se montre très doué pour peindre les silences et les non-dits. Alexandre Fillon, Madame Figaro.Chalandon, comme dans ses précédents livres, a l’art de construire un récit avec chaleur et sincérité. Il faut avoir beaucoup lu et beaucoup vécu – travaillé aussi, sans doute – pour écrire des pages aussi belles que celles qui ouvrent ce livre émouvant. Olivier Le Naire, L’Express.
Michel Marini avait douze ans en 1959, à l'époque du rock'n'roll et de la guerre d'Algérie. Il était photographe amateur, lecteur compulsif et joueur de baby-foot au Balto de Denfert-Rochereau. Dans l'arrière-salle du bistrot, il a rencontré Igor, Léonid, Sacha, Imré et les autres, qui avaient traversé le Rideau de Fer pour sauver leur peau, abandonnant leurs amours, leur famille, trahissant leurs idéaux et tout ce qu'ils étaient. Ils s'étaient retrouvés à Paris dans ce club d'échecs d'arrière-salle que fréquentaient aussi Kessel et Sartre. Et ils étaient liés par un terrible secret que Michel finirait par découvrir. Cette rencontre bouleversa définitivement la vie du jeune garçon. Parce qu'ils étaient tous d'incorrigibles optimistes. Il manifeste un naturel épatant pour développer une dispute à table, nous faire partager les discussions entre un Russe communiste et un Hongrois antistalinien.Il y a de l’allant dans ce feuilleton, une douceur dans la narration, des alliances réussies entre les truquages politiques de l’époque et l’innocence d’un lycéen. Jacques-Pierre Amette, Le Point.Un beau roman ambitieux qui réussit à brosser le portrait de la France gaulliste à peine relevée de la guerre. Christine Ferniot, Télérama.
Juliana Kant, une des femmes les plus riches d’Allemagne, a une brève aventure avec un homme dont elle ne sait rien. Mais, au bout de quelques mois, l'homme menace de révéler l’histoire à la presse : leurs ébats ont été filmés. Juliana la milliardaire dénonce le gigolo. On emprisonne celui-ci, la morale est presque sauve. Pourtant, tout n’est pas si simple qu’il y paraît… Dans ce roman troublant, Karine Tuil dévoile la toile de fond de cette aventure risquée : quelle est l'origine de la fortune familiale ? Pourquoi le grand-père de Juliana, premier mari de Magda Goebbels et militant nazi, n'a-t-il pas été arrêté à la fin de la guerre ? Sait-on que le père d'adoption de Magda était un juif qu'elle a renié puis laissé mourir ? Pourquoi les Kant ont-ils gardé le silence sur leurs activités industrielles sous le Reich ?Un roman névrotique et ténébreux qui débute comme une confession sourde, se prolonge en thriller haletant, s’achève en symphonie funèbre, hagarde, hallucinée. Gillles Pudlowski, Le Point.Un roman en forme de poupées russes de la manipulation. David Foenkinos, Siècle.(Source Editions Le Livre de Poche)
Des livres abordables pour ce faire plaisir avec de bonnes lectures....