Mireille Calle-Gruber
Broché
Sortie prévue le
08/09/2011
Éditeur:Seuil
Collection : biographie, 450 pages
Cette toute première biographie consacrée à l’un des derniers prix
Nobel de littérature française retrace l’itinéraire d’un écrivain qui en
dépit des innombrables thèses qui lui ont été dédiées reste tout à la
fois universellement admiré et curieusement méconnu. La haute exigence
formelle de cette oeuvre trop souvent jugée ardue a longtemps occulté
une évidence qui jalonne toute la production écrite de Claude Simon :
son ancrage dans un vécu complexe qui la traverse de part en part et
dont elle revisite et décompose livre après livre les ressorts les plus
intimes. Issu d’un milieu bourgeois et conservateur, très vite orphelin
de père puis de mère, Claude Simon s’est construit dans une relation
conflictuelle à ses origines. Il y a l’enfance, bien sûr, récurrente
dans son oeuvre, mais également d’autres moments marquants, comme son
expérience de la captivité pendant la Seconde Guerre mondiale, dont il
rendra compte dans La Route des Flandres. Le refus du roman traditionnel
qui l’a trop vite classé dans la mouvance du « nouveau roman » apparaît
en ce sens tout à la fois comme une ascèse et comme une tentative sans
cesse renouvelée d’explorer les non-dits et les secrets les plus enfouis
d’un passé douloureux. Tout le propos de cette biographie richement
documentée, et écrite d’une plume alerte et sensible, est de nous
démontrer combien la vie de Claude Simon est d’abord et avant tout
l’histoire d’une émancipation, et son oeuvre un exorcisme permanent des
fantômes de la mémoire.
Traduit par François Maspero
Date de parution 29/09/2011
768 pages - 23 € TTC
Cadix 1811. Joseph Bonaparte est sur
le trône d’Espagne et le pays lutte contre l’occupation des armées
napoléoniennes. Mais dans la ville la plus libérale d'Europe, les
batailles sont d’une autre nature. Des jeunes filles y sont brutalement
assassinées à coups de fouet, à l’endroit exact où tombent les bombes
françaises. Ces meurtres tracent sur la ville une carte sinistre, un
échiquier sur lequel la main d’un joueur invisible semble déplacer ses
pions selon les lignes de tir, la direction des vents, ou de savants
calculs de probabilités, scellant le destin des personnages : un
policier brutal et corrompu, l’héritière d’une importante compagnie de
commerce maritime, un corsaire prêt à risquer sa vie par amour, un
taxidermiste misanthrope et un excentrique artilleur français.
Cadix, ou la Diagonale du fou,
narre la fin d’une époque dans une ville énigmatique et ténébreuse sous
l’apparente blancheur de ses murs et de sa lumière océane.
Traduit de l’espagnol par François Maspero
Broché
Editeur : Seuil (22 septembre 2011)
Collection : Policiers
Ce roman est une histoire d’amour, un roman policier littéraire, et une
réflexion philosophique sur le rapport réalité, fiction, le tout porté
par des personnages très fouillés, dont on suit les interrogations et
les émotions pas à pas, dans une intrigue à la fois labyrinthique et
taillée au cordeau. Tamaki est une jeune romancière d’une trentaine
d’années, qui a vécu une histoire d’amour intense et prolongée avec
Seiji, son éditeur. Leur séparation un an plus tôt a été très
douloureuse, mettant en péril leurs familles respectives, et Tamaki se
plonge dans le travail sans pouvoir vraiment effacer sa présence. Elle
s’attèle à un nouveau roman, Inassouvi, qui est une enquête littéraire
sur un auteur de best-sellers, et plus particulièrement sur son roman
autobiographique, Innocent, où il raconte une histoire d’amour
passionnée qui a failli détruire sa famille. Tamaki cherche la trace de
cette maîtresse aussi célèbre que mystérieuse, prénommée Oko. Elle
interroge les femmes de l’entourage de l’auteur, et son épouse. Son
enquête est aussi une quête de soi, une tentative de démêler les fils de
sa propre histoire, et le dénouement, magnifique et inattendu, prendra
la forme d’une étrange révélation : la vie et la littérature ne font
qu’un.
Date de parution 29/09/2011
Sciences humaines (H.C.)
304 pages - 20 € TTC
Le pire des mondes ? D’une certaine
manière il est déjà là. Partout, précarité, insécurité et d’intolérables
inégalités ; des milliards d’humains dans la pauvreté. Gaspillages,
pollutions, recul de la biodiversité, dérèglement climatique,
acidification des océans… tout cela en quelques décennies.
Mais
le pire est peut-être à venir. Car les maîtres du capitalisme refusent
de renoncer à la domination du monde. Ils ne se contentent plus de
résister à la nécessaire transition écologique et sociale : ils ont
résolu de façonner la mutation en cours pour qu’elle assure d’abord
leurs pouvoirs et leurs privilèges, fut-ce au prix de l’exclusion d’une
large part de l’humanité, de la dévastation accrue de la Terre et d’une
fuite en avant guidée par l’illusion que la techno-science peut tout
faire mieux que la nature. Soucieux de préserver les libertés de
surconsommer et de gaspiller, certains préconisent des réductions
massives de populations ; partout dans le monde se mettent en place des
formes d’apartheid entre riches et pauvres qui préfigurent un monde où
seront en priorité protégés des aires d’opulence.
Sur
la base d’un implacable bilan du Sommet de Rio de 1992, ce livre décrit
la mécanique d’un engrenage fatal qui affecte toute la planète. Écrit
pour renforcer l’esprit de résistance, il propose aussi des instruments
que des gouvernements authentiquement progressistes pourraient mobiliser
pour prendre une autre voie.