Je vous fais partager ce texte aujourd’hui car il représente tout ce que j’exècre chez les expatriés (je m’inclus dans cette catégorie).
La Chronique de Jean-Benoît
Il y a dans l’écriture de ce jeune homme beaucoup de mépris, de condescendance, un détachement qui me laisse à penser que son cerveau est venu se perdre dans un pays où peut être il pourra briller.
Beaucoup de points énoncés sont vrais, Phnom Penh compte quelques 1 500 enfants vivant dans la rue ayant coupés tous les ponts avec les membres de leur famille et environ 20 000 enfants des rues. Ils sont mendiants, vendeurs de livres, cartes postales, bracelets, drogue ... etc.
La majorité des 20 000 enfants sont sous le contrôle d’une mafia. Ils sont envoyés sur les trottoirs de Phnom Penh mais alimentent aussi les réseaux de prostitution et les réseaux pédophiles.
Je vous l’ai souvent expliqué sur ce blog, au Cambodge et partout dans le monde, il ne faut jamais donner d’argent, acheter des objets ou donner à manger.
A chaque fois qu’un touriste le fait, le lendemain un nouvel enfant est dans la rue. Elle ou il sera drogué, violé, sous-alimenté ....
Vous allez trouver qu’il est parfois difficile de résister, je vous l’accorde, il m’est arrivée plus d’une fois de pleurer, d’avoir envie de hurler ma colère mais à chaque fois je pense à cette petite fille, jolie, beau sourire, 3 ans, seule dans la rue au milieu de grand de 8, 10 ans, là depuis peu, car elle a encore les yeux qui pétillent, elle n’ose pas vous demander de l’argent.
Cette petite fille, je l’ai croisé à Siem Reap en septembre 2006. Je l’ai vu presque tous les jours pendant 1 mois autour du vieux marché. Je n’ai jamais craqué, j’ai beaucoup pleuré. Je savais ... (Merci Andrée)
Des ONG font un travail formidable, pleurer toutes les larmes de votre cœur, pousser la porte d’une de ses ONG et faites un don. Il sera utile et correctement utilisé.
Oui je dis non fermement aux enfants lorsque je suis sur les quais à Phnom Penh, en règle général ils ne reviennent pas une deuxième fois. Ils s’éloignent, il m’arrive de leur demander s’ils vont bien, j’ai toujours droits à un oui avec un sourire, de façade, je leur réponds avec un beau sourire, de façade.
Ils savent ... il n’y a rien de méchant dans mon refus, il y a de la compréhension dans mon sourire (situation, difficulté, danger).
Vous êtes mal à l’aise d’entrer dans une ONG pour faire un don alors la solution est d’aller faire vos courses de cadeaux dans leurs boutiques, de manger dans leurs restaurants.
Delà à mépriser ses enfants, delà à leur donner vos restes de dîner et les traiter comme des parasites il y a un pas que j’espère je ne franchirais jamais.
Il y en a pour vous trouver des excuses, il y en a pour penser comme vous sans jamais le dire (politiquement incorrecte), je pense que vous êtes un imbécile, un ignorant, un profiteur.
J’espère que mon cœur sera encore plein de larmes, que je serais vivante.
Monsieur, vous avez une bien mauvaise connaissance des actions menées par les ONG, vous avez une bien mauvaise connaissance du cerveau humain. Il faudra des mois aux travailleurs sociaux pour établir un contact, puis de la confiance et peut être un jour, les assoir de nouveau sur les bancs d’une école, ou leur proposer une formation.
Vous dénoncez la politique de ce pays et bien changez les choses, faites un article, sur ses enfants de riches cambodgiens, que vous fréquentez assidument, qui roulent en voiture de luxe. J’attends avec impatience cet article. Cet argent qui coule à flot dans les boites de Phnom Penh.
Vous n’êtes qu’un immigré ici, cela vous dérange, cela vous empêche de dîner tranquillement et bien achetez un vol aller simple pour Paris.
Ne donnez jamais d’argent, de nourriture aux enfants des rues, JAMAIS
Hagar