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Le chevalier de Méré , la galanterie et le jeu...

Publié le 22 novembre 2006 par Olivier Leguay

Pour le chevalier de Méré (1607-1684) « La galanterie procède principalement d’une humeur enjouée avec une grande confiance que ce qu’on fait sera bien reçu». L'article : "la galanterie, une exception française". 
Le chevalier de Méré fut homme de lettres et philosophe. Personnage marquant à la cour de Louis XIV, il a acquis auprès des historiens la réputation d'un joueur impénitent... Il se trouve que son intérêt pour ces questions, ainsi que les discussions qu'il eut avec Pascal, en font un précurseur essentiel du calcul des probabilités.

Le jeu de « passe-dix » consiste à jeter trois dés, on gagne si la somme des points obtenus dépasse 10. Le chevalier de Méré constatait qu'en pratique on gagnait plus souvent avec 11 qu'avec 12. Cela contredisait son raisonnement, que voici : «II y a six possibilités de marquer 11 points : {4, 4, 3 }, {5. 3, 3 }, { 5, 4, 2 }, { 5, 5, 1 }, { 6, 3, 2 } , { 6, 4, 1 } et six possibilités de marquer 12 points: {4,4,4}, {5,4,3}, {5,5,2}, {6,3,3}, {6,4,2}, {6,5,1}. Donc la probabilité de marquer 11 est égale à celle de marquer 12. »

L'erreur du chevalier est de s'en tenir aux issues observables et de les croire équiprobables. Or si l'on veut des issues équiprobables, il faut distinguer les dés.
Saurez-vous montrer ( programme de 1ère S ) qu'en distingant les dés, il y a 25 façons d'obtenir 12 et 27 d'obtenir 11 et donc que la probabilité d'obtenir 12 est inférieure à celle d'obtenir 11 ?


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