Après le renvoi de la France devant la Cour européenne de justice concernant la taxe télécom mise en place, rappelons le, dans la précipitation afin de compenser le manque à gagner publicitaire du groupe France Télévisions, c’est désormais une deuxième procédure qui va être ouverte sanctionnant, de fait, la politique audiovisuelle conduite par Sarkozy.
Le Parti socialiste a toujours contesté que ces chaînes « bonus » puissent être considérées comme des compensations du passage au numérique. Il a d’ailleurs dénoncé, ces dernières années, l’empressement des gouvernements de droite à faire – loi après loi - des cadeaux aux grandes chaînes privées dites historiques pour tenter de soutenir leurs audiences et de préserver leurs ressources. La Commission européenne, en stipulant que cet octroi de compensation n’est « pas proportionné au prétendu dommage » et en rappelant que d’autres compensations avaient déjà été offertes lors du lancement de la TNT, a manifestement fait le même constat.
Dans le même temps, le groupe France Télévisions peine toujours à trouver ses marques après la désastreuse loi de 2009 et le paysage audiovisuel français est bouleversé par le rachat de Direct Star et Direct 8 par Canal + qui s’inscrit dans le cadre de la colonisation rampante de la TNT par les chaînes historiques privées. Plus globalement, le secteur est confronté à la multiplication des écrans et au développement de la télévision connectée.
Face à ces enjeux essentiels un constat s’impose : la politique audiovisuelle du gouvernement est un désastre politique, industriel et financier. C’est la raison pour laquelle, le Parti socialiste a élaboré un projet médias pour 2012 qui vise à lutter contre la concentration pour préserver le pluralisme et la diversité culturelle.