Ouh qu'il faisait chaud, ce mercredi de septembre. Pas dehors, pour
ce premier jour d'automne, mais bien dans la cave du Chicho. Forcément,
c'était plein ou presque, vu que c'était Petit Fantôme qui présentait
son excellent premier disque, qui bénéficiait d'une sortie en bonne et
dûe forme. Pas de champagne et de cotillons, juste un public pressé d'en
découdre avec cette troupe où l'on sent un état d'esprit très généreux.
Lâchement, je manque Piano Chat : peur d'affronter la chaleur de la cave, envie d'une bière (après une heure de sport, believe it or not), envie de taper la discute avec les amis présents. Visiblement, c'était intense, les spectateurs remontant avec les fringues collés au corps et l'air un peu fou. Et dans mon souvenir, en ouverture pour Leopold Skin, c'était assez incroyable, en solo et intense.
Donc voilà Petit fantôme qui se pointe sur scène. Le
groupe (avec Sufjan Chen, Botibol...) a tellement hâte de commencer que
"Yallah" retentit sans que le son soit réglé. Mais on s'en fout, la
foule réagit super bien, et Petit fantôme prend la vague avec humour
mais aussi talent.
C'est là que l'évidence des chansons monte encore d'un cran : c'est
tellement frais, catchy sans être complaisant, tellement décalé que
personne ne reste en dehors de ce qui se passe sur scène. Les têtes
ondulent au rythme des riffs, la trompette se fait entendre malgré les
pulsions lo-fi, ça claque et je me sens l'envie de danser, de rigoler
tellement c'est bon, tellement c'est simplement bon.Oui, j'ai eu envie de danser coupé-décalé, de partir tout droit parce que c'est les vacances. Trois quarts d'heure, conclues sur une improvisation hilarante, c'est ce qu'il a fallu pour finir de convaincre les derniers réticents à Petit Fantôme (j'aime le croire en tout cas !).
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