La corruption au Québec et ailleurs

Publié le 29 septembre 2011 par Helenebouchard

La corruption au Québec.

Dernièrement je lisais les blogs et les commentaires des lecteurs et on y voit souvent l’expression “on vit dans une république de banane” comme si la corruption n’existait que dans des pays sous-développés contrôlés par des gouvernements non démocratiques. Si on lit des journaux sérieux d’autres régions ou de pays, la corruption est partout et est un phénomène lié au manque de régulation ou à la dé-régularisation ,  à la présence de l’humain et au laxisme. Manque d’éthique, manque d’empathie, manque de respect des autres, des gens veulent le pouvoir et le pouvoir vient avec l’argent. Ils agissent de façon  illégale ou dans une zone d’ombre.  Des formations sur l’éthique ou des codes d’éthique pour des employés, des représentants , des conseillers municipaux , oui, c’est une bonne chose. N’oublions pas, que tous nous prêchons pour l’éthique, l’honnêteté mais le loup se déguise toujours comme dans la fable. Je suis pour la formation mais je ne crois pas que les choses vont changer avec des cours de formation car les lois sont déjà là et des règles existent. Les gens sont témoins de la corruption, ils savent , ils connaissent les noms. Ils ont peur , se taisent et veulent garder leur job. La vie après la délation n’est pas drôle même si on garantit l’anonymat. Ces  gens peuvent se retrouver sans emploi ou des procédures peuvent être prises pour connaître le nom des délateurs ( pensons au cas de Machouette et des procédures pour connaître le nom du délateur).

L’idée de la norme et certification IGO 9002  ( http://www.igocertifications.org/ )serait un très bon départ mais qui ne s’adresserait pas seulement à des municipalités mais à toutes les  organisations qui soumissionnent ou qui font  affaire avec les gouvernements.

Une cote de bonne gouvernance éthique avec des ” auditeurs” , pas les comptables qui font les audits annuels des états financiers mais des auditeurs qui font un rapport aux deux années ( ou trois ) sur des règles de bonne gouvernance pour ceux qui soumissionnent pour des contrats gouvernementaux. Un rapport que l’entreprise ne fraude pas, que des normes de gouvernance rigoureuse sont suivies, qui ferait état des contributions politiques, des liens des dirigeants avec les élus ou les partis, etc. Ces mêmes auditeurs pourraient travailler au sein d’une organisation gouvernementale et ainsi être à l’abri de la magouille. Un peu le même rôle que l’équipe du  vérificateur général pour le gouvernement. Certains diraient qu’il n’est pas nécessaire d’avoir une autre entité gouvernementale, il en existe tellement mais l’économie qui en résulterait sur les coûts des contrats pourraient être importantes.

La corruption est dans les moeurs et la culture de certains secteurs de l’industrie et comme disait un désormais célèbre enquêteur, les entreprises honnêtes ne peuvent pas y survivre. Elles se conforment donc ou crèvent, c’est la loi de la sélection naturelle.