Un seul mot suffirait à résumer la féconde vie qui fut la sienne : action. Oui, Wangari Maathai, morte cette semaine, à l’âge de 71 ans, aura été une femme de l’agir. Dans une Afrique contemporaine, où l’on a tendance à reléguer la gent féminine au second plan, cette Kenyane s’était illustrée comme une farouche opposante des contraires stupides, des obstacles insensés. Elle voulait que ses sœurs d’Afrique soient pleinement actrices de leur développement et de leur destin. Elle voulait les voir debout. Debout dans la cité. Debout dans la vie. Ce faisant, elle n’hésitait pas à donner elle-même l’exemple suprême. Déjà, en 1977, on la voit à la tête d’un mouvement, Ceinture verte. L’idée est de planter des arbres, beaucoup d’arbres même, afin de lutter efficacement contre les problèmes de déforestation et d’érosion des sols que connaît sa chère patrie. Formée aux Etats-Unis et diplômée de biologie, cette femme fut une pionnière, dont le militantisme aura fait descendre sur la terre un torrent d’espérance. D’où son prix Nobel de la paix qui fit d’elle une des personnalités marquantes du siècle...
Guillaume Camara