PANGEA IV est la plus vaste opération de ce type menée sur Internet pour soutenir l'action du Groupe spécial international anticontrefaçon de produits médicaux (IMPACT). Elle est coordonnée par Interpol, l'Organisation Mondiale des Douanes (OMD), le Permanent Forum on International Pharmaceutical Crime (PFIPC) ainsi que le Head of Medecine Agencies Working Group of Enforcement Officers (HMA WGEO) et bénéficie de l'assistance technique du secteur des moyens de paiement électroniques.
Du 20 au 27 septembre 2011, cette opération d'envergure mondiale a focalisé son action sur les fournisseurs d'accès à Internet, les systèmes de paiement ainsi que les services de messagerie qui constituent les trois principaux vecteurs utilisés par les sites Internet commercialisant des médicaments illicites et dangereux. Toute cette semaine, des actions ont été menées en étroite coordination entre les différents services engagés, des investigations judiciaires ont été réalisées par les enquêteurs de la police et de la gendarmerie nationale, les enquêteurs de l'OCLAESP et les inspecteurs de l'AFSSAPS.
Des saisies en augmentation de plus de 21 % par rapport à l'opération PANGEA III: Sur les 109.700 médicaments de contrebande saisis, les agents des douanes ont intercepté plus de
6.300 comprimés de la famille des médicaments anabolisants/stéroïdes. Les spécialités qui traitent des troubles de l'érection représentent plus de 50 % des saisies douanières réalisées lors de cette opération.
En France, 12 sites Internet illégaux de mise en ligne de médicaments: Tous les sites hébergés à l'étranger et proposant des médicaments aux consommateurs français ont fait l'objet d'une transmission aux autorités étrangères concernées via Interpol. Des réseaux illicites ont été démantelés. Sur les 171 sites Internet illégaux de mise en ligne de médicaments, 12 ont été localisés en France.
L'exercice illégal de la profession de pharmacien est l'infraction principalement retenue: Cette infraction est sanctionnée de 2 ans d'emprisonnement et 30.000eurod'amende, rappelle l'Afssaps.
50% des médicaments vendus sur Internet seraient des contrefaçons: En achetant sur Internet, les consommateurs s'exposent à recevoir des médicaments dont la qualité n'est pas garantie, dont la provenance et les circuits empruntés sont inconnus et dont le rapport bénéfice/risque n'est pas évalué. Les médicaments proposés sur Internet peuvent contenir des substances actives non mentionnées sur l'étiquetage ou à des teneurs déficitaires, être périmés ou altérés par des conditions de stockage ou de transports inadaptées.
L'AFSSAPS rappelle donc aux usagers que l'achat de médicaments sur Internet comporte de nombreux risques pour la santé et que seul, en France, le circuit des pharmacies d'officine est habilité à la vente (et au conseil) de médicaments.
Source: Afssaps (Vignette Gemme)
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