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Peur et insécurité

Publié le 29 septembre 2011 par Cebeji

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Avoir peur est devenu une émotion permanente voire une contraignante et impérieuse préoccupation sociale entretenue à grands renforts de médias.

Peur de perdre son emploi, peur du terrorisme, des maladies infectieuses, peur de s'alimenter, de grossir, de maigrir, d'être moche, peur de ce qu'on va penser, peur de se faire avoir, de souffrir, peur d'un Dieu punisseur etc...

En fait nous avons peur de tout alors que tout est possible, à croire que « tout » est Dieu mais c'est un autre débat.

Résultat :

un sentiment d'insécurité croissant comme disent les boulangers, règne, implacable, paralysant toute action, toute initiative, toute idée hors norme, marginale, sortie des sentiers battus.

L'insécurité confine au statique ; le mouvement se veut prise de risque. Les gens ne bougent plus, le mouvement s'est commué en fantasme et il hante les foules.

La peur c'est l'arbre qui cache la forêt, lui-même cultivé par les infos, les rumeurs, la politique, c'est la poutre dans l’œil et comme l’œil est plus gros que le ventre et que les gens filent ventre à terre, c'est finalement la poutre à terre qui cache la forêt...

Les expressions doivent elles aussi évoluer, c'est le Français 2.0, version révisée 2011.

Je vous invite d'ailleurs à acheter le kit évolution à se faire implanter par puce ou par Iphone 18.

Certains argueront que pour enlever les peurs, un recours au nouvel appareil « aspirophobe ++ » est possible mais la peur de ne point l'obtenir face aux attentes massives et excessives d'utilisateurs terrifiés, risquerait de contrecarrer ses effets bénéfiques sans compter sur la peur ajoutée des effets secondaires rendus primordiaux en la circonstance.

Heureusement, les gens doués de raison ont compris que, pour combattre l'hégémonie trouillarde et son sentiment d'insécurité, il fallait logiquement augmenter la sensation de sécurité.

Intelligence quand tu nous tiens !

Et sécurité signifie pragmatiquement, maison, manger, racines (origines, famille, religion), acheter...

En conséquence, les gens se radicalisent (racines), finissent par s'enfermer, l'hostilité du dehors engendrant une paranoïa collective généralisée.

Et la vie dans tout ça ?

D'aucuns vous répondront :

« la vie est un luxe qu'on ne peut s'offrir, qui va payer les factures, hein ? »

Quand vivre devient inaccessible, le malaise s'installe pour de bon et on conclut le plus souvent avec une résignation désabusée :

«  c'est la vie ! » (le poncif le plus dépressif qui soit)

Peut-être, si vous me le permettez, pourrions-nous nous faire davantage confiance et sélectionner plus finement nos sources d'information, nos relations, nos objectifs.

Peut-être, si vous me le permettez encore, pourrions-nous, afin de ranimer légèrement la flamme (euphémisme de rigueur), cultiver quelques minutes par jour, des instants ludiques, des moments de folie, une activité créative ou artistique dans le but honteux de renouer avec une forme d'expression purement personnelle, sincère et authentique.

Attention, ces instants éphémères de lâcher prise peuvent s'avérer dangereux et aboutir à de la joie, méfiez-vous !

Je terminerai par une sentence comique et significative à souhait quant à oser montrer le bout de son nez :

« moi, je dis ça, je dis rien ! »

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