Primaires : un débat plus animé et un desir de changement partagé avec des priorités réaffirmées.

A un peu plus d’une semaine du premier tour des Primaires et avant la troisième confrontation du 5 octobre, les candidats se sont donc retrouvé hier soir dans un débat finalement plus animé, plus direct, mais également plus long. De la première mesure prise au lendemain de l’élection à la parité en passant par la crise bancaire, la TVA sociale, la justice, les affaires, l’immigration, la dette, la régularisation des sans-papiers au cas par cas ou la sécurité – que tous entendent renforcer -, les échanges se sont révélés plus rapides, avec de véritables confrontations, notamment sur l'emploi des jeunes.

Pour François Hollande, plus que jamais présidentiel, la réforme fiscale – approuvée également par Martine Aubry -  et la taxation de tous les revenus – y compris ceux du capital - constituent le seul moyen de financer les nouvelles mesures prononcées par chacun des candidats. Et, bien évidemment, le contrat de génération pour favoriser le maintien d’un senior dans l’entreprise en associant un jeune pour lui transmettre son expérience avec une exonération des cotisations sociales sur trois ans. Une priorité chiffrée à huit milliards sur les vingt-cinq de marge de manœuvre.

François Hollande propose également de changer, par la loi, le calcul du SMIC pour déterminer la part distribuée aux salariés et aux actionnaires. Sur les salaires les plus élevés, il a annoncé la fin des « stocks option ».

Besoin de changement, nouveau souffle donné à la démocratie face à une crise financière, morale, économique et politique, l’ancien Premier Secrétaire du PS a conclu en se projetant en 2012. « Face à la Droite et à l’Extrême Droite, a-t-il réaffirmé, le vainqueur de la Primaire aura à affronter un contexte qu’aucun candidat n’aura connu. La bataille sera dure avant et après l’élection. D’où la nécessité d’une crédibilité sans faille, d’une volonté de justice pour imposer les réformes ». Pour François Hollande, en effet, il ne suffit pas de vouloir chasser celui qui est au pouvoir, mais d’incarner une capacité pour lever une espérance en réussissant le « rassemblement des Socialistes, de la Gauche et des Français ».

Jean-Jacques Thomas