7 547 terroristes ont bénéficié des mesures de la Charte

Publié le 29 septembre 2011 par Amroune Layachi

Six ans après l'instauration de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale Terrorisme : 7 547 terroristes ont bénéficié des mesures de la Charte, 10257 tués

Six ans après sa promulgation, « la charte pour la paix et la réconciliation nationale est arrivée à ses limites et les dispositions juridiques qu’elle contient ne sont plus en mesure de prendre en charge les dossiers toujours en suspens », a affirmé, jeudi 29 septembre, l’avocat Merouane Azzi, président de la commission d’application des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, invité du Forum El Moudjahid.

Selon Me Azzi, depuis février 2006, 7 547 terroristes ont bénéficié des mesures de cette charte. Durant la même période, 1 257 terroristes ont été tués dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Le nombre total des terroristes ayant été abattus depuis le début du terrorisme s’élève à 17 000, selon Me Azzi. Autre chiffre : 11 200 familles de terroristes ont été indemnisées.Sur le délicat dossier des disparus, le conférencier a reproché aux « associations qui prétendent représenter les familles des disparus », de faire des allégations qui ne sont pas fondées. « Je peux vous assurer que j’ai rencontré toutes les parties concernées par la tragédie nationale et je n’ai entendu rien de pareil de leur  part », a?t?il ajouté, citant nommément la présidente de l’association des familles des disparus en Algérie (AFDA).  Me Azzi a indiqué que sur les 6 543 dossiers de disparus traités par sa structure, 6 520 ont été indemnisés. Près de 6 000 dossiers concernant les personnes licenciées pour leur implication dans le terrorisme ont été traités : une majorité a été indemnisée.En tout, 35 000 dossiers ont été réceptionnés part les commissions de wilaya, toutes catégories confondues. Mais des dossiers comme ceux des détenus du Sud, les femmes violées par les terroristes, les enfants nés dans les maquis, les patriotes… ne sont toujours pas pris en charge par la Commission d’application des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. D’où, a insisté le conférencier, la nécessité de réadapter celle?ci.De son côté, le président de la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), Me Faroulk Ksentini, s’est  montré favorable à l’option d’une amnistie générale dans la mesure ou d’autres pays ayant connu des violences l’ont adoptée : «  Je ne vois pas pourquoi elle ne s’appliquerait pas en Algérie. Cela étant, cela n’engage que mon opinion personnelle car la décision de l’appliquer ou non revient au seul président de la République », a?t?il précisé.