De plus en plus d’adolescents sont cyberdépendants.
A 13 ans, en moyenne un adolescent sur deux passe, en moyenne, plus de trois heures par jour devant un écran.
Marc Valleur, psychiatre et chef de service de soins aux toxicomanes de l’hopital Marmottan à Paris, répond aux questions suivantes :
Quels sont les conséquences des heures passées par les adolescents devant un écran (télévision, ordinateur, console)?
- La conséquence ultime et dommageable, c’est l’addiction. Elle se traduit, le plus souvent, par un isolement affectif. En face d’un écran, un adolescent ne fait preuve que d’une attention superficielle, en opposition à l’attention profonde qu’il met dans ses études ou dans un sport, par exemple. Il faut aider les adolescents à développer des savoirs durables, au-delà de l’information périssable qu’ils engrangent devant la télévision ou sur Internet. Mais, tous les adolescents ne sont pas addicts. Est considéré comme addict, une personne qui désire arrêter mais qui n’y parvient pas. Avant 16 ans, ce phénomène est extrêment rare. Pour être addict, il faut que l’adolescent ait le temps de créer sa dépendance… Or avant 14 ans, c’est difficile: on parle plus de passion que de véritable addiction.
Existe t-il un lien entre cette addiction aux écrans et d’éventuels troubles du sommeil?
- Oui, le surinvestissement des adolescents devant les écrans provoque des troubles du sommeil. Les jeux, en particulier les jeux en réseaux, demandent un temps considérable. Les jeunes se couchent très tard dans la nuit et ont des difficultés à se lever le matin pour aller à l’école. Il est très facile de ne pas se rendre compte du temps passé devant un écran. Il arrive qu’un adolescent ait la sensation d’avoir passé une demi-heure à jouer, alors qu’il y a consacré six heures. S’il a commencé une partie à minuit, c’est très problématique…
Certains usages d’Internet vous semblent-t-ils plus dangereux que d’autres?
- Chez les jeunes, les jeux en réseaux. L’aventure, la découverte d’un monde sont des choses passionnantes. Toutes les craintes du monde réel, les hiérarchies, le pouvoir, les conflits se dissipent. Dans le monde virtuel, les exploits ou même de simples accomplissements sont récompensés, c’est un monde plus juste et plus facile à maîtriser. Alors que, le monde réel est bien plus aléatoire et dur. Ce genre de jeux en réseaux, permettent de mettre de coté des quantités de sources d’inquiétudes. Le vrai danger, surgit lorsque ces jeux tiennent lieu d’existence pour les joueurs.
Quel conseil pourriez-vous donner aux parents de ces adolescents?
- Ils doivent s’informer et arrêter d’avoir peur. Ils sont bien trop focalisés sur le contenu des jeux. Dans tous les cas, il faut respecter l’âge autorisé pour chaque jeu, expliquer à l’enfant concerné en quoi le jeu consiste et le mettre en garde du temps que cela lui prendra. Les parents doivent contrôler si les études, le sport ou les autres activités se déroulent bien et que l’enfant n’est pas distrait dans ce qu’il fait. Les adolescents sont eux même sensibles au danger, si on les informe suffisamment tôt ils peuvent s’autoréguler.
Source: lexpress.fr
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