Synopsis : Un cascadeur tranquille et anonyme se métamorphose dès que la nuit tombe : il devient pilote de voitures pour le compte de la mafia. La combine est bien rodée jusqu'au jour où l'un des casses tourne mal et l'entraîne dans une course-poursuite infernale. Il veut se venger de ceux qui l'ont trahi...Adaptation d'un roman de James Sallis. Le film fût présenté en compétition officielle lors du Festival de Cannes 2011.
J'ai enfin pu voir ce film hier et autant dire QUELLE CLAQUE. Je comprends définitivement le prix qu'a reçu le réalisateur Nicolas Winding Refn au dernier Festival de Cannes et j'espère que les nominations vont pleuvoir pour lui et Ryan Gosling aux prochains Oscars tant ils ont fait ici un travail absolument remarquable. C'est bon d'aimer le cinéma quand on voit de tels bijoux.La façon de filmer et mettre en valeur la ville de Los Angeles de Refn a de quoi faire rougir Michael Mann, qui est pourtant passé maître en la matière quand il s'agit de portraiter LA.C'est une pure expérience de cinéma. Tous vos sens sont en éveil : les yeux qui ne peuvent ce décoller de cette image hypnotique, l'ouïe qui baigne dans cette BO de chansons récentes composées dans le plus pure style 80's avec ce synthétiseur qui habite les morceaux et enrichi encore plus ce que l'on voit à l'écran. Vous ressortez de la salle un peu étourdi, la tête dans les nuages au dessus de Los Angeles, avec une seule envie revoir ce film encore et encore. Mais première chose, ce fournir de toute urgence la bande originale du film absolument planante, histoire de se replonger tout de suite dans cette atmosphère qui vous coupe presque le souffle.C'est bien simple, durant la projection, je n'arrêtais pas de me dire ce film est une œuvre d'art, aussi magnifique dans le fond que la forme. Tout à l'écran n'est que perfection, de l'interprétation, à la réalisation, aux décors, à la lumière, aux cadrages, aux sons et musiques. Alors que vous suivez l'intrigue s'écouler sous vos yeux, votre rythme cardiaque s'accélère, votre respiration également. Vous ne faîte plus que regarder un film, vous le vivez complètement de tous les pores de votre corps. C'est intense. C'est probablement ce que ressente les drogués. L'adrénaline qui vous transporte tel un fixe incroyable. Et vous en ressortez tout étourdi et rêveur.Une véritable expérience de cinéma à l'état brute. Le genre de chose qui vous fait encore croire en le septième art. Cela vous fait pousser des ailes. Définitivement le meilleur film de 2011. L'année dernière j'avais ressenti ce genre de chose devant The Social Network, cette année ce sera avec Drive, bien que je crois que ce film le surpasse en intensité. Chapeau bas Misters Gosling et Winding Refns dont je vais m'empresser de voir les précédentes réalisations.
Cette fin d'année est définitivement celle de Ryan Gosling. Après la comédie Crazy, Stupid, Love en juillet dernier, maintenant dans DRIVE, et le mois prochain dans le dernier film de George Clooney The Ides of March. C'est l'un de mes acteurs préférés depuis des années. Je l'adorais d'avance. J'en suis dorénavant littéralement amoureuse. Il est ici au sommet de son art, et dégage une palette de sentiments en ne disant rien. Tout ce passe dans le regard. C'est bien simple, il ne dit quasiment rien durant les premières 20 minutes du film, mais ça prestation est tellement impressionnante qu'elle ne nécessite pas de mots. Son meilleur rôle à ce jour. Et pourtant, vue sa filmographie, la barre était déjà mis très haut. S'il n'est pas au minimum nominé aux prochains Oscars (et cette fois ENFIN récompensé), c'est à n'y rien comprendre.Je le suis depuis 1997 où je l'avais découvert dans la petite série canadienne Classe croisière(Breaker High) qui devait passer dans l'émission Kd2a ou un truc du genre. Que de chemin parcouru et que de rôles plus différentes les uns que les autres. C'est un véritable caméléon qui n'a pas peur de prendre des risques et de perpétuellement nous surprendre. J'attendais beaucoup de sa performance dans Drive et au final il a dépassé toutes mes attentes. J'espère que cela va durer, au contraire de Jake Gyllenhaal et Robert Downey Jr. qui, avec le succès du public, ont vue leur jeux devenir moins grandiose. Heureusement que des mecs comme Gosling, Joseph Gordon-Levitt ou encore Jesse Eisenberg et Andrew Garfield sont là pour assurer la relève.
Mais Gosling est également TRÈS bien entouré dans le film. C'est d'ailleurs l'autre raison qui m'a donné envie de le voir, quelle impressionnante galerie d'acteur, avec premièrement Carey Mulligan avec qui il forme un duo magnifique. Tout se passe dans les regards et les non dits. C'est du grand art. Comme le voir progressivement se mettre à s'ouvrir au contact d'Irène et son fils.
Ensuite, le grand, le magnifique, le talentueux, le brillant, le génial mais tout aussi modeste Bryan Cranston dans le rôle de Shannon, le mécanicien qui a prit Driver sous sont aile. Cela fait vraiment plaisir de le voir jouer autre chose au cinéma qu'un militaire quelconque comme c'est hélas trop souvent le cas. À croire que tous ces producteurs n'ont pas vue les séries Malcolmoù il laissait éclater son génie comique et surtout Breaking Bad où il irradie la pellicule de son charisme.
Vient s'ajouter Ron Perlman qui sera pour moi toujours Clay, le chef du clan de motards des Sons of Anarchy dans la BRILLANTE série éponyme. Dans le film son rôle apporte un peu de légèreté dans le climat oppressant en ponctuant chacune de ses phrases d'un nombre incommensurable d'obscénités tel que "That is one mother funckin fine ass pussymobile, motha fucka!".
Mais aussi Oscar Isaac (vue dans Sucker Punch), Christina Hendricks (plantureuse rouquine de la série Mad Men) et surtout Albert Brooks dans le rôle du terrifiant Bernie Rose, qui maîtrise comme personne (ou presque) le rasoir. Un adversaire de choix pour le Driver.
CONCLUSION : Ce film est un bijou, une véritable œuvre d'art aussi belle dans le fond que la forme. Une véritable expérience de cinéma qui vous habite littéralement bien après la séance. Magnifique. L'image du réalisateur Nicolas Winding Refn et du directeur de la photo Newton Thomas Sigel est somptueuse. Le film allie la douceur et le calme (en apparence) de la ville et surtout du héros qui nous réserve des scènes d'une extrème violence. Car il faut se méfier du calme olympien de ce dernier, telle l'eau qui dort, il peu être inversement proportionnel très énervé quand on touche aux gens qu'il aime. Ce que vous voyez dans la bande annonce n'est rien. Certaines scènes virent au TRÈS sanglant. Vous détournez le regard à quelque reprises. Mais certains moment viennent allégés la tension comme de voir le héros arboré son fameux blouson avec le scorpion, de plus en plus couvert de sang (au fur et à mesure qu'il règle ses comptes) comme si de rien n'était au beau milieu de la ville, ou quand il arrive dans un club armé d'un marteau et demande son chemin à une demoiselle en tenue légère et que cette dernière ne remarque rien trop occupé à faire joujou tactile avec son joli iPhone.La bande originale vous transporte complètement et reste coincé dans votre tête bien après tant et si bien qu'il vous faudra vous la fournir au plus vite, en particulier les titres aux sonorités très 80's Nighcall de Kavinsky & Lovefoxxx, Under Your Spell de Desire, A Real Hero de College, et Rick of the Clock de The Chromatics. Sans oublier la musique composé par Cliff Martinez pour l'occasion.Il se passe près de 20 minutes au début du film avant que le taciturne héros daigne parler plus que par de simple réponses fermés. Et pourtant cela ne nous a en rien manqué car c'est tout par le regard que Gosling nous communique chaque bribe d'émotions de son personnage. Et OMG que vous en avez le souffle coupé. Il n'a jamais été aussi magnifique, charismatique, beau, talentueux que dans ce film. Cela fait plus d'une décennie que je le suis et l'ai vue grandir autant physiquement que dans sa qualité d'interprétation chaque fois plus surprenante. Il est de plus en plus incroyable et ce malgré le succès qui frappe de plus en plus à sa porte. Souhaitons lui que cela ne s'arrête pas de si tôt. Il en va de notre bonheur de cinéphile.